Robin Briguet n’a malheureusement pas réussi à plaquer l’un de ses trois runs dans le halfpipe de Genting Park balayé par les rafales de vent. Qu’importe, le Valaisan, qui a pu revenir in extremis à la compétition après s’être blessé au genou droit en décembre, se satisfait de sa qualification pour la finale olympique, ce qui était loin d’être gagné il y a quelques semaines.
Robin Briguet, les conditions était très difficiles aujourd’hui lors de cette finale du halfpipe pour sortir votre meilleur run.
Effectivement, il y avait un peu de vent qui remontait et c’était dur à booster sur la fin du pipe. Mais la confiance était là, même si je n’avais pas eu de bons entraînements. Le fait d’avoir posé mon double, justement celui sur lequel j’avais des soucis à l’entraînement, m’a motivé. Malheureusement, sur le dernier hit, j’atterris sur le côté, sur les carres et cela ne pardonne pas. Je suis content tout de même d’avoir pu skier une finale olympique. Il fallait tout tenter aujourd’hui, cela n’a pas fonctionné pour moi. J’espère qu’en 2026, je serai en course pour la médaille.
Fallait-il renvoyer l’épreuve compte tenu du fort vent qui soufflait?
Non, on a déjà eu des conditions bien plus difficiles. Il s’agissait de jouer malin. C’était une compétition où il ne fallait pas envoyer des grosses figures, mais bien attraper ses grabs, essayer d’être stylé, fluide, et surtout arriver en bas du pipe (rires).
Pour vous, c’est déjà une belle réussite d’être présent en finale avec un genou en moins.
Il ne faut pas que j’oublie cela. Quand je marchais dans les stands, je me disais que j’aurais pu y a aller un peu plus, j’avais envie de décrocher un diplôme. Mais en réfléchissant, je n’ai aucun regret. Je dois penser au parcours accompli depuis décembre. J’ai avancé objectif par objectif, et être ici c’est tout bonus.
Allez-vous désormais vous faire opérer du genou?
Je vais prendre deux ou trois semaines pour moi, pour faire les sports que j’ai envie de pratiquer avant de me faire opérer. Mais il va bien falloir passer sur le billard début mars pour être prêt pour la rentrée de septembre. Mais en attendant, je vais aller manger le fromage que j’ai pris avec et qui est dans le frigo (rires).
Johan Tachet/LMO, Zhangjiakou