Lara Gut-Behrami est intenable depuis le début de l’année civile. Peu importe la neige, le revêtement ou la pente, personne n’arrête la Tessinoise. Samedi, la championne du monde de super-G et de géant s’est imposée lors de la descente du Val di Fassa, sur un parcours assez plat, un profil qui ne l’avantage pas nécessairement. Et pourtant. “Je crois que c’est la première fois de ma carrière que je remporte une descente sur une partie plane. C’est quelque chose de positif”, sourit la skieuse de Comano qui s’est montrée la plus rapide sur le haut du parcours où le dénivelé était faible, avant de gérer son avantage dans la partie technique médiane et de terminer la course avec 0″02 d’avance sur l’Autrichienne Ramona Siebenhofer. “La neige était accrocheuse et j’ai été surprise. De plus, le parcours était tournant et assez lent, c’était donc difficile de trouver l’équilibre entre être agressive ou douce sur les skis.”

Grâce à ce succès, Lara Gut-Behrami ravit la tête du classement général à la Slovaque Petra Vlhova, 9e, mais ne s’en formalise pas. “Pour moi le plus important est de continuer à skier de cette manière, à être constante. Mon objectif est de bien skier et de pouvoir me battre lors de chaque course pour le podium”, car, comme elle le rappelle, “la saison encore longue”, avec dix courses au calendrier, dont quatre slaloms. “Tout peut encore se passer, nous ferons les comptes après la dernières compétitions aux finales.”

Toujours est-il que la lauréate du grand Globe de cristal en 2016 se réjouit d’être de retour à son meilleur niveau. “Cela a pris du temps et beaucoup de travail pour retrouver la confiance et mon ski. On a travaillé jour après jour pour être à nouveau rapide.” Et cela paie désormais.

Corinne Suter à moitié satisfaite

Troisième dans le Trentin, Corinne Suter ne semblait guère “se contenter” de cette place sur le podium. “C’est un pas dans la bonne direction après deux entraînements où je n’étais pas performante”, glisse la nouvelle championne du monde de la spécialité qui revient à 150 points de Sofia Goggia, blessée, au classement de la descente. “Je ne regarde pas le classement. Je veux juste skier et prendre du plaisir”, commente-elle laconiquement en espérant que les conditions “soient plus fraîches” samedi pour la seconde descente prévue à San Pellegrino.

JT