Déçue à l’arrivée du géant samedi, Lara Gut-Behrami a finalement trouvé du positif dans son ski après la course. Pour Camille Rast, il reste encore des choses à travailler dans la discipline.

Ce n’était pas la journée des Suissesses sur le Zauberberg, la « montagne magique » de Semmering samedi. Lara Gut-Behrami, déjà deux fois sur la boîte ici, semblait partie pour un nouveau résultat au top avant de se donner une frayeur en deuxième manche et de terminer 9e. Camille Rast, ayant signé un premier podium à Killington il y a un mois, n’a pas trouvé la clé sur cette piste et a fini 17e. Leurs collègues ont fini plus loin ou ont manqué de se qualifier.

« Une deuxième manche pas géniale », a résumé Lara Gut-Behrami après la course. « Dans les premières portes, j’ai pris un caillou et je n’arrivais pas à tenir mes skis. J’avais les skis qui me partaient sous le pied. » Puis la faute, lorsqu’elle se prend dans une porte et en est presque retournée. Elle arrive à se rattraper mais perd de précieux centièmes et termine la course avec le nez qui saigne, mais heureusement sans que cela ne soit apparemment trop grave.

Le ski retrouvé

La Tessinoise s’estime toutefois satisfaite de sa journée. « Je suis contente de la première manche, c’était le ski que je cherchais en géant. J’étais à nouveau fluide et je me sentais vraiment bien à l’aise », s’est réjouie la tenante du Globe de la spécialité, après avoir peiné en ce début de saison.

« Je prends comme positif le ski que j’ai retrouvé et dommage pour le résultat, j’aurais aimé mieux faire. Mais on a Kranjska Gora (ndlr: un géant et un slalom féminin au programme) dans une semaine et je vais essayer d’enchaîner avec le bon ski de la première manche. »

À la recherche de la clé

Pour Camille Rast, le géant de samedi était la preuve qu’il y a encore des choses à travailler, surtout dans sa deuxième discipline. « Il y a une très grosse marge encore, il me faut un peu plus d’expérience. Sur certains types de pistes, je suis vraiment au clair, et sur d’autres, il me faut un peu plus de travail. »

À Semmering, elle n’a « pas trouvé la bonne clé. J’ai fait des très bons virages, très dans le vert, et des virages très dans le rouge. Du coup il manquait un peu de régularité et c’est ce qui m’a coûté beaucoup de temps. »

Retrouver le rhythme

Alors qu’elle était sur une belle lancée en novembre – un premier podium en slalom, puis en géant, puis sa première victoire en Coupe du monde, le tout en l’espace d’une semaine – le calendrier a imposé une pause d’un mois sans courses entre Killington et Semmering à la Vétrozaine.

« Ça a un peu cassé le rythme », a-t-elle admis. « Mais je pense que j’avais aussi besoin de récupérer. Maintenant je remets la machine en marche et je peux d’ores et déjà dire que ma saison est positive avec ces podiums. »

Dimanche, elle se lancera dans le slalom de Semmering avec le dossard rouge de la discipline sur le dos. « Je vais faire de mon mieux mais j’y vais sans pression. Ce n’est pas parce que j’ai un dossard rouge sur les épaules que je dois faire quelque chose de différent. » Et qui sait, peut-être trouvera-t-elle enfin la clé qu’elle cherche.

Sim Sim Wissgott, Semmering