Du haut de ses 21 ans, Marco Odermatt était vendredi le plus jeune skieur au départ de la terrible descente de Kitzbühel. Face à la mythique piste autrichienne aussi verglacée et bosselée qu’impressionnante, le talentueux skieur suisse ne s’est pas défilé. Le rookie, qui a pris une honorable 24eplace en descente avant de se classer 15edu super-G, revient sur son baptême sur la piste la plus difficile de la Coupe du monde de ski alpin.
Marco Odermatt, quel est votre sentiment au moment où vous franchissez la ligne d’arrivée de la mythique descente de Kitzbühel pour la première fois?
C’est juste super d’être en bas. Mon gros objectif était de terminer la course. Durant la descente, j’ai eu un excellent sentiment de vitesse. Franchement, je suis très content.
Etiez-vous nerveux avant votre course?
Non pas vraiment, enfin bien moins que lors des entraînements où j’ai eu trop de respect. Mais après cela reste la Streif, tout peut se passer et lorsque tu es à l’arrivée, tu peux t’estimer chanceux.
C’est la descente la plus difficile que vous ayez skié dans votre jeune carrière?
Totalement. Bormio, c’était aussi fou, mais Kitzbühel, c’est monstrueux, une course vraiment spéciale. Il y a des portions difficiles, des gros sauts et la préparation est délicate. Tout cela contribue à rendre cette compétition difficile à aborder.
Il y a un défi proposé à tous les rookies sur la Streif, c’est de pousser trois fois sur les bâtons au départ du premier entraînement pour se faire offrir une tournée de bières. Avez-vous relevé le challenge?
Non, non, je n’ai pas osé (rires).
Existe-t-il un peu de peur avant cette première?
Un petit peu avant le premier entraînement. C’est tout à fait normal à Kitzbühel. Mais il y a surtout du respect car lorsque tu t’élances sur une telle piste, tu dois être totalement concentré.
Vous vous classez 24e de la descente et 15e du super-G, votre bilan est plus que positif pour une première expérience sur la Streif?
C’est clair, j’ai vécu une superbe semaine. J’aurais immédiatement signé pour réaliser de tels résultats ici. Franchement, j’ai énormément appris ce week-end, j’ai vécu plein de nouvelles choses.
Ce sont des résultats probants lorsque l’on songe que disputez vos premières compétitions dans les épreuves de vitesse et que vous découvrez ces pistes mythiques de la Coupe du monde.
Tout est nouveau pour moi. Ces pistes possèdent toutes des profils difficiles qu’il faut appréhender, essayer de connaître et d’analyser. Cette année est une saison d’apprentissage. Je dois avancer pas à pas pour poursuivre ma progression.
Avez-vous revu vos objectifs à la hausse après vos performances récentes?
Non, mon but est toujours de montrer du bon ski, de prendre le meilleur de chaque situation et de figurer parmi les trente meilleurs skieurs du monde à la fin de la saison.
En tant que quintuple champion du monde juniors, vous êtes déjà programmé pour devenir le meilleur skieur de la planète.
L’objectif de chaque skieur est de devenir le meilleur du monde. Pour le moment, je poursuis mon chemin et essayant de donner le meilleur de moi-même.
En partenariat avec redbull.com
Johan Tachet, Kitzbühel