En se prenant la tête dans ses mains au moment où son chrono s’affiche en vert, Marco Odermatt semblait aussi étonné que soulagé de se retrouver en tête du super-G de Cortina d’Ampezzo qu’il a remporté. Et avec la manière, en devançant le Norvégien Aleksander Aamodt Kilde de 35 centièmes. Une performance que le héros du jour, encore incertain ce matin, peinait à expliquer après s’être blessé au genou gauche il y a huit jours, lors de la première descente de Kitzbühel. “Je ne m’attendais pas à skier comme cela”, explique le Nidwaldien qui avoue “ne pas avoir skié à la limite”. “Je n’étais pas sûr jusqu’où j’étais capable de pousser aujourd’hui. Mon objectif était simplement de skier le plus propre possible et de gagner de la confiance porte après porte. Et cela a fonctionné.”

L’exploit de Marco Odermatt, qui a remporté le 18e succès de sa carrière, n’a guère étonné son rival scandinave Aleksander Aamodt Kilde. “Je savais, que peu importe la situation de ces derniers jours où il a dû prendre du repos, Marco (Odermatt) serait rapide”, analyse le Norvégien, admiratif. “Tout est possible avec le ski qu’il produit. Je savais qu’il serait là. Et pour moi, terminer 2e aujourd’hui, c’est super bien.”

“Le résultat n’était pas le plus important”

Marco Odermatt a également bénéficié d’un peu de chance au tirage au sort pour s’élancer avec le dossard 14, après pratiquement tous les favoris. “Regarder les autres gars m’a aidé dans mon choix de ligne et de prendre confiance en mon ski, car c’était une course difficile”, reprend le leader de la Coupe du monde qui ne s’était pas fixé d’objectif précis pour ce retour à la compétition. “Je voulais juste bien skier. Le résultat n’était pas la chose la plus importante aujourd’hui. Je voulais juste faire un pas en avant pour reprendre confiance en mon genou.”

Marco Odermatt et Aleksander Aamodt Kilde se retrouveront dimanche pour un second super-G qui aura des airs de revanche sur l’Olimpia delle Tofane. “Maintenant, il faudra bien récupérer, car je veux attaquer demain”, prévient le Suisse, rassuré sur ses capacités physiques.

JT