Dix podiums en Coupe du monde à tout juste 23 ans, Marco Odermatt ne cesse d’impressionner. Pour sa première apparition sur la Kandahar de Garmisch-Partenkirchen, le Nidwaldien conclut son week-end avec une 3e place lors du super-G, au lendemain de sa meilleure performance en carrière en descente (8e). En progression constante, le skieur d’Hergiswil sera un candidat aux médailles lors des Championnats du monde de Cortina d’Ampezzo qui débutent lundi. Mais avant de voyager vers l’Italie, le jeune talent suisse revient sur son week-end fructueux en Bavière.

Marco Odermatt, vous vous êtes élancé avec le dossard numéro 1 lors de ce super-G. A voir votre tête dans l’aire d’arrivée, nous avions l’impression que vous n’étiez pas satisfait de votre course?

Je pensais que ma manche n’était pas bonne, j’ai commis une grosse erreur dans la première partie et j’ai égaré beaucoup de temps. La partie basse s’est beaucoup mieux passée et je peux m’estimer très heureux avec mon podium.

Les conditions étaient-elles difficiles, même avec le 1?

Ce n’était pas si facile de s’élancer en premier. J’ai trouvé la neige différente d’hier, lorsque j’avais plus de « grip », d’accroche et de contact avec la neige. Aujourd’hui (ndlr: samedi), c’était très difficile à skier.

Huitième lors de la descente et un podium sur le super-G, vous avez impressionné alors que c’est la première fois que vous skiiez à Garmisch-Partenkirchen.

J’ai beaucoup appris ici. Il faut aussi dire que les entraînements en descente m’aident à appréhender une piste que je ne connais pas, sans oublier que Beat (Feuz) m’aide également beaucoup. J’avance et je progresse pas à pas et je prends beaucoup de plaisir.

Vous vous retrouvez désormais 2e au classement général de la Coupe du monde. De quoi avoir de la suite dans les idées?

C’est une grande satisfaction d’être classé 2e, mais le général n’est pas l’objectif actuel. Il le sera évidemment dans le futur. Mais pour le moment, je prends course par course en essayant de montrer mon meilleur ski, puis on verra jusqu’où je peux aller. J’essaie de ne pas me mettre de pression. J’ai déjà prouvé avec mes résultats cette saison que je pouvais être performant. Tout ce qui arrive maintenant n’est que du bonus. 

Vous débarquez aux Championnats du monde en pleine confiance et, très certainement, avec de grandes ambitions?

Je ne peux pas dire que je ne vise pas de médaille, car aux Mondiaux il n’y a que cela qui compte.

JT