Marco Odermatt abordait un large sourire de circonstance, celui qui sert habituellement à masquer Justin Murisier par ailleurs, au moment de fêter sa troisième victoire en Coupe du monde lors du super-G de Saalbach-Hinterglemm. Le Nidwaldien a réalisé pratiquement une course parfaite. Il a été le seul à réussir à jouer avec les pièges de la piste autrichienne, plutôt que de tomber dedans. “J’ai su skier intelligemment dans les parties difficiles et attaquer où je pouvais pousser. J’ai trouvé la ligne parfaite”, soufflait le skieur d’Hergiswil qui l’a emporté avec 0″62 d’avance sur le Français Matthieu Bailet.

“Odi”, qui avait hésité à prendre le dossard 3, a su profiter de son numéro 9 pour lequel il a finalement opté. Il a ainsi eu le temps de voir le passage de plusieurs concurrents et notamment celui d’Alexis Pinturault, son rival pour le grand Globe de cristal, qui avait ouvert le portillon. “J’ai immédiatement vu qu’il y avait quelques mouvements de terrain qui pouvaient créer des difficultés. J’ai alors analysé encore les coureurs suivants, explique Marco Odermatt. J’ai alors décidé de choisir de nouvelles lignes, autres que celles que j’avais imaginé emprunter après la reconnaissance.”

La fatigue commence à peser

Pari gagnant pour le Nidwaldien qui revient ainsi à 81 points d’Alexis Pinturault en tête du classement général. Mais il commence à sentir la fatigue peser. “Je suis fatigué physiquement et mentalement, mais le point positif est de toujours parvenir à skier vite.” Pour s’économiser, il a changé sa routine d’avant-course. “Je ne fais plus autant d’échauffement qu’à l’accoutumée pour rester en forme pour la course. Et du moment que tu skies vite, tout devient plus facile.”

Marco Odermatt et Alexis Pinturault se retrouveront la semaine prochaine pour le géant de Kranjska Gora. Les deux hommes sont également à la lutte pour le Globe de cristal de la discipline.

JT