Une vilaine couche de neige, des flocons qui tombent en nombre, une visibilité proche du néant, un froid sibérien et quelques rafales de vent. C’est ce qui attendait les 89 skieurs au départ de la première manche du géant olympique ce dimanche. Certes, le ski est un sport d’extérieur, comme aiment à le rappeler les parties prenantes du milieu, mais pas sûr que le fait de lancer cette épreuve offre la meilleur publicité à la discipline. Alors que cette journée devrait de loin être la pire de ces Jeux, il aurait peut-être été plus malin de repousser à un jour meilleur la compétition. Surtout que des jours de réserve ont été prévus dans le calendrier du ski alpin à Pékin 2022.

Toujours est-il que la FIS a préféré lancer l’épreuve, qui s’apparentait presque plus à du freeride qu’à du ski alpin de compétition pour certains, même si la piste était très dure, gelée par endroits. A ce jeu-là, l’immense favori Marco Odermatt n’a pas failli. Pourtant, le Nidwaldien s’est fait une très grosse frayeur. Il a commis une faute sur le haut du parcours qui lui a probablement fait perdre plusieurs dixièmes. Mais le leader du classement général de la Coupe du monde a ensuite découpé la piste “Ice River” pour finalement signer le meilleur temps de la manche, avec 0″04 d’avance sur le surprenant Autrichien Stefan Brennsteiner et 0″08 sur le Français Mathieu Faire. Rien n’est joué avant la deuxième prévue à 6h45, heure suisse, si tout va bien.

Les autres Suisses n’ont pas connu le même succès à Yanqing. Si Gino Caviezel a pris la 10e place à 0″97 de son compatriote, Justin Murisier et Loïc Meillard sont sortis. Alors qu’il n’avait cessé de progresser cet hiver en géant (12e, 9e, 7e, 6e et 4e), le Bagnard n’avait pas les bons réglages et n’a pas trouvé le rythme. Il a perdu le contrôle de ses skis à mi-parcours. Pour le skieur d’Hérémence, le début de course a été compliqué. Revenu dans le coup, il a alors été pris sur l’intérieur et n’a rien pu faire.

LMO, Zhangjiakou