“Bien sûr que je suis déçu, mais j’ai vécu pire qu’une 4e place aux Jeux olympiques dans ma carrière.” Justin Murisier fait contre mauvaise fortune bon cœur après avoir échoué au pied du podium du combiné. Il repense à ses galères, à ses nombreuses blessures et relativise. “Je me suis cassé le genou quatre fois, les épaules à deux reprises, j’ai connu des problème de dos. J’ai connu assez de problèmes dans ma carrière pour ne pas vouloir m’apitoyer sur mon sort”, Il fait notamment référence aux graves blessures de Nina O’Brien et de Yannick Chabloz survenues ces derniers jours.

Mais le Valaisan n’oublie pas qu’aux Jeux, “seules les trois premières places comptent”. Au final, ce sont 0″18 qui manquent au skieur bagnard pour accrocher une médaille. “C’est dommage car je fais deux bonnes manches. Il me manquait peut-être deux ou trois dixièmes sur la descente pour partir plus tôt et avoir un meilleur dossard sur le slalom. J’ai essayé de tout donner et je commets une petite faute au milieu qui me coûte ce podium.”

Meilleur chrono que Marco Schwarz en slalom

On ne pourra rien reprocher à Justin Murisier qui, avec seulement cinq jours d’entraînement de slalom dans les jambes cette saison, aura livré la marchandise dans les virages courts. Il réalise un meilleur chrono que l’Autrichien Marco Schwarz, pourtant détenteur du Globe de la spécialité, et termine seulement à six dixièmes du champion olympique Johannes Strolz, qui a découpé la manche. “Pendant plus de dix ans, j’ai essayé de me battre avec les meilleurs slalomeurs, rappelle le Valaisan. C’était aussi une neige qui nous permettait de rivaliser avec les meilleurs slalomeurs, ou du moins à limiter les écarts.”

Toujours est-il que le Bagnard a rapidement pris ses marques sur les pistes chinoises qu’il apprécie. “Je me sens bien”, confie-t-il avec la volonté d’aborder le géant de dimanche, où il sera un sérieux outsider aux médailles, “avec le couteau entre les dents”. “Mon matériel est performant sur cette neige, c’est bon pour la confiance. Je suis donc assez positif. Et en géant je suis en forme olympique, alors…”


Loïc Meillard (éliminé lors de la manche de slalom, 17e après la descente): “Il fallait prendre tous les risques

“Après la descente de ce matin je devais prendre des risques et attaquer, c’est ce que j’ai fait, ça n’a pas passé. C’est dommage car j’étais au contact de Kilde avant de commettre une grosse faute en descente. Je vais devoir analyser la course et prendre le sentiment des premières portes du slalom pour la suite, notamment le géant de dimanche.”

Luca Aerni (éliminé lors de la manche de slalom, 20e après la descente): “Je n’ai pas réussi à faire le pas en descente

“Je n’ai pas encore réussi à faire un pas en descente. C’est le problème lorsque l’on s’entraîne peu voire pas du tout dans la discipline. C’était compliqué. Mais Strolz a réussi à bien skier et il n’a pas beaucoup plus d’entraînement que moi. Il faut aussi un peu de chance pour que ça se passe bien dès les premiers entraînements, pour construire et cela n’a pas été le cas pour moi. Ensuite en slalom, j’ai voulu faire une belle manche. Les sensations étaient bonnes jusqu’à mon élimination. J’ai vu que le matériel fonctionnait bien. C’est une bonne nouvelle en vue du slalom.”

Johan Tachet, Yanqing