Ce dimanche matin, dans le portillon de départ de Lienz, affublée du dossard 21, Mélanie Meillard s’apprête à s’élancer entre les piquets du slalom. Un petit événement en soi, mais un grand pas pour la skieuse d’Hérémence qui n’avait plus concouru à ce niveau depuis près de deux ans et une grave blessure au genou contractée la veille des Jeux olympiques de PyeongChang. Deux opérations plus tard et une longue rééducation, la Valaisanne a savouré ce moment. Même si elle a enfouché après une vingtaine de secondes de course, l’essentiel était ailleurs, il s’agissait de retrouver la compétition et le goût de l’adrénaline qui l’accompagne.

Mélanie Meillard, quel sentiment prédomine: le satisfaction d’avoir pu vous élancer à nouveau sur le front de la Coupe du monde ou la déception d’avoir été éliminée sur le premier parcours?

Sans hésitation, je suis beaucoup plus contente d’avoir repris le départ d’une course. Ma foi, j’ai enfourché, cela fait partie du jeu, c’est dommage, mais je ne suis en tout cas pas déçue.

Quel était votre sentiment avant de prendre le départ?

J’étais un peu plus nerveuse que d’habitude, mais au final j’ai su rester tranquille.

Quelles étaient vos sensations sur la piste avant d’enfourcher?

Franchement, je me suis très bien sentie, bien mieux qu’à l’entraînement. Je suis parvenue à davantage attaquer. 

Vous étiez-vous fixé un objectif chiffré avant ce slalom?

Il était avant tout important pour moi de skier en compétition. J’ai pris le départ sans grande attente. Bien évidemment, tu as toujours l’envie de prendre les trente, mais pour moi il s’agissait de prendre ce qui venait et de pouvoir me situer.

Avez-vous trouvé des réponses malgré votre élimination?

Je sais que je ne suis pas encore au niveau qui était le mien il y a deux ans, mais je ne suis pas non plus à la rue. Cela m’a surtout fait beaucoup de bien mentalement, c’est un bon coup de boost pour la confiance.

Comment se porte votre genou à l’entraînement?

Ca va franchement bien, contrairement au temps où cela était totalement le contraire (rires). Je ne vais pas non plus dire que je skie sans douleur, mais je suis sur la bonne voie, je peux m’entraîner correctement. Il est surtout important de bien gérer les temps de récupération selon le nombre de manches réalisées. Tout va de mieux en mieux, même s’il me manque encore des kilomètres.

Serez-vous au départ des prochaines courses techniques?

Pour le moment, nous allons rester en Autriche nous entraîner. Ensuite, nous aviserons au fil des jours comment cela se passe.

Johan Tachet