A 31 ans, Mauro Caviezel semble finalement avoir trouvé son rythme de croisière. S’il court toujours après un premier succès en Coupe du monde, le Grison vient tout simplement d’enchaîner quatre podiums, à Saalbach-Hinterglemm et Hinterstoder. Si la neige autrichienne lui plaît particulièrement, il va devoir s’adapter à un autre type de conditions à Kvitfjell, où il est tombé passablement d’or blanc au cours des derniers jours. Entretien à la veille d’un week-end crucial pour lui.

Mauro Caviezel, vous restez sur quatre podiums en quatre courses. Comment continuer à surfer sur cette vague de confiance?

C’est sûr que les dernières courses se sont très bien passées. Quatre podiums d’affilée, ce n’est pas commun. C’est agréable d’avoir réussi à ce que tout fonctionne au mieux en même temps mais ici à Kvitfjell, c’est une nouvelle bataille qui commence. Il faut être concentré du départ à l’arrivée sur une piste qui laisse une nouvelle chance à tout le monde de briller.

Vous êtes en tête du classement du super-G et vous avez une vraie chance d’aller chercher le Globe. Qu’est ce que cela représente pour vous?

Ce n’est pas totalement nouveau puisque l’an passé, j’étais dans une situation où je pouvais encore jouer la victoire au classement de la discipline. C’est encore le cas pour beaucoup d’athlètes (ndlr: huit peuvent jouer le Globe à deux courses de la fin de l’hiver) mais c’est vrai que je suis mieux devant que derrière. On a vu que tout peut se passer, avec Kilde qui est sorti lors du dernier super-G par exemple. Il faudra se battre et être tout devant jusqu’à la fin. Je vais faire de mon mieux. Ce qui est vrai, c’est que si je suis dans cette position, c’est que je réussis une excellente saison dans cette discipline.

Pensez-vous encore avoir franchi un cap cette saison?

Oui, je crois que je fais mieux que la saison dernière, d’autant plus que j’ai manqué quelques courses à la suite de ma blessure à Alta Badia. J’ai fait une bonne saison jusqu’à maintenant, mais je peux encore m’améliorer.

Avec le coronavirus, on ne sait pas trop comment va évoluer la situation au cours des prochains jours pour le Cirque blanc. Comment vivez-vous cette situation?

C’est un problème pour tout le monde. Je n’en sais pas plus mais il faut rester calme. Je crois qu’il faut rester concentrer sur le sport et ne pas perdre trop d’énergie à penser à cela. Bien sûr, je suis l’évolution de la situation mais on verra bien.

C’est aussi un peu spécial car vous vous battez pour un Globe?

Oui, on ne sait pas s’il y aura encore une ou deux courses en super-G. Il faut toujours être à fond quoiqu’il arrive. Pour certains, c’est mieux qu’il y en ait deux pour d’autres non. C’est difficile à dire.

Dans l’équipe, vous faites quelque chose de spécial pour combattre le virus?

Non, on surveille juste si on a la grippe, comme on le fait chaque hiver de toute façon.

Laurent Morel, Kvitfjell