« Der Zug hat keine Bremse ». Le titre de la chanson de Schlager en vogue colle parfaitement à ce qu’est en train de réussir Marco Odermatt en ce moment. En français dans le texte: « Le train n’a pas de freins ». Même épuisé, le champion de Hergiswil a poursuivi sur sa lancée, avec une vitesse folle, montant sur un 12e podium en Coupe du monde de géant d’affilée et retrouvant même la plus haute marche ce lundi sur la terrible Gran Risa d’Alta Badia.
« C’était vraiment très dur aujourd’hui, a concédé le Nidwaldien de 25 ans, qui a su rester sur les bons rails. En deuxième manche, la neige était très compliquée à skier et la lumière loin d’être parfaite. C’était une vraie bataille jusqu’à la dernière porte. Je ne peux qu’être très heureux de m’en sortir avec la victoire. » Troisième la veille, il a cette fois su jeter ses ultimes forces pour aller décrocher une 15e victoire sur le Cirque blanc. « C’est un très beau cadeau de Noël, oui, mais j’ai dû le mériter… »
Un repos salutaire avant Bormio
Car le souci, c’est qu’après avoir disputé deux descentes à Val Gardena jeudi et samedi (le super-G de vendredi a été annulé en raison de la météo défavorable), il a dû enchaîner quatre manches sur la Gran Risa. « Des parcours d’1’20 », c’est très long, a-t-il reconnu. Il a fallu le faire quatre fois… Heureusement, ce matin, mes sensations étaient très bonnes et ça s’est bien passé en première manche. Mais sur le second tracé, dès le départ, j’ai senti que ça allait être très difficile. Je savais que c’était ma dernière course avant Noël alors j’ai réussi à attaquer. »
Désormais, Marco Odermatt va enfin pouvoir se reposer quelque peu. Au programme, retour en Suisse, Noël en famille et départ le 25 pour Bormio, où il cherchera une nouvelle fois à remporter sa première descente de Coupe du monde alors qu’il avait pris la 2e place sur la Stelvio il y a un an. « Mais vraiment, ces cinq jours de repos vont être salutaires, j’en ai besoin », insiste-t-il.
Laurent Morel, Alta Badia