Le duel est haletant entre Aleksander Aamodt Kilde et Marco Odermatt. Et comme la veille en descente, il a tourné en faveur du Norvégien lors du super-G de Beaver Creek, cette fois-ci pour deux dixièmes. « J’ai dû me battre », concède le vainqueur du jour qui quitte le Colorado avec deux succès dans la besace malgré qu’il ait attrapé un refroidissement durant la semaine. « C’était dur mais voilà, j’ai réussi à de nouveau être là. C’était tendu, surtout sur ce parcours difficile. J’ai juste essayé d’y aller le plus léger, le plus propre possible. »

De la légèreté, c’est peut-être ce qui a manqué à Marco Odermatt, lui qui a commis certaines imperfections lors de son passage. Il reconnaît lui-même qui en a en quelque sorte gardé sous la spatule. « C’était difficile de tout donner, de prendre tous les risques. J’ai probablement pas assez risqué », concède-t-il. Le Nidwaldien se consolera avec un 33e podium en carrière, le dixième (!) de suite sur les courses de Coupe du monde auxquelles il a pris part. « Je suis vraiment content. » Et il peut l’être puisque champion olympique de géant truste naturellement la tête du classement général, mais il ne compte que 40 points d’avance sur son rival scandinave.

Direction Val d’Isère

Le Cirque blanc va désormais prendre la direction de l’Europe et de Val d’Isère, où un géant est programmé samedi prochain pour Marco Odermatt et Aleksander Aamodt Kilde. « Je ne sais pas encore quel sera mon programme, mais je devrais m’entraîner un ou deux jours avant la course », assure le champion olympique de la discipline, qui cherchera surtout à récupérer. Car il faudra surtout digérer rapidement les huit heures de décalage horaire pour être performant sur la terrible Face de Bellevarde. Alexis Pinturault, qui n’était plus monté sur un podium avant ce dimanche depuis 11 mois, aura lui aussi à coeur de briller, devant son public. « Il faudra serrer les dents », sourit-il.

JT/LMO