L’équipe de Suisse nourrissait de nombreux espoirs pour la première course de ski alpin de ces Jeux olympiques. Malheureusement, le quatuor rouge à croix blanche n’a pas réussi à se mêler à la course aux médailles sur la piste de Jeongseon, souvent balayée par le vent. Leur réaction.

Luca Aerni: “Il n’y a pas vraiment de déception, mais plutôt un point d’interrogation. Je ne sais pas vraiment ce qu’il s’est passé. J’ai senti que je n’étais pas tout à fait dans le rythme dès la première porte, mais pas de là à perdre 2 secondes sur une manche. Ça m’a bien étonné, voire choqué à l’arrivée.

La neige était vraiment bien, c’était dur. On pouvait beaucoup pousser, ce que je n’ai pas assez fait. J’ai skié un petit peu trop tranquille, trop rond. Désormais, il va falloir faire beaucoup d’analyses vidéos pour comprendre pourquoi j’ai manqué cette manche. Le matériel? Je ne sais pas, c’est peut-être une question de ligne.”

Justin Murisier: “Etre 30e après la descente et partir en première position pour le slalom me laissait des possibilités. Il fallait attaquer, c’est ce que j’ai fait, mais malheureusement je suis sorti. J’ai vu que beaucoup de slalomeurs ont réussi une belle descente et que si je désirais monter sur le podium, je devais tout donner.

La neige était très bien préparée, très dure. Par contre, l’inclinaison de la piste était toujours ni raide, ni plate. Tu ne peux donc pas skier comme dans un mur ni comme dans un plat. Tu ne peux pas attendre que les portes viennent mais tu dois attaquer beaucoup, avec le risque de sortir.

J’ai des regrets, c’est clair car il y avait moyen de faire quelque chose mais je ne vais pas pleurer. Il faut que je relève la tête et que je me prépare pour le géant. Je vais sûrement faire un jour de pause et ensuite bien me préparer pour essayer d’arriver en forme dimanche avec la tête fraîche.”

Mauro Caviezel: “Ce matin pour la descente, c’était difficile. Les conditions n’étaient pas les mêmes pour tout le monde (ndlr: à cause du vent) et je n’ai pas eu de chance à ce niveau. Ce n’était pas très équitable. Au niveau du slalom, c’était un sacré combat mais j’ai tout donné. La neige était bien préparée, elle accrochait mais c’est très compliqué de se mettre au slalom après la descente.”

Carlo Janka: “Je savais que je n’étais pas le plus rapide en slalom, j’ai fait plus de mètres que les autres et je ne pouvais espérer rivaliser avec les meilleurs spécialistes de la discipline. La descente, c’était compliqué dans ces conditions, mais je me suis adapté. J’espère que les conditions seront meilleures pour la descente olympique (qu’il ne disputera pas) et le super-G.

Ce qui est positif, c’est que je me suis bien senti. Ça fait vraiment du bien d’être présent ici, même si j’aurais espéré un résultat un petit peu meilleur. C’est également un bon signal pour la saison prochaine.”

Laurent Morel, PyeongChang