Samedi, la sentence est tombée. Trois géantistes helvétiques ont été testés positifs au Covid-19, à savoir Loïc Meillard, Justin Murisier et Marco Odermatt. Pas de panique pour autant chez Swiss-Ski, qui a communiqué ces résultats, sans en faire des tonnes. Certes, les trois hommes ne seront pas du rendez-vous de Lech/Zürs (AUT) vendredi, mais la fédération helvétique espère que la situation reviendra vite à la normale pour ses stars du géant.
« J’ai très peu de symptômes, rien de grave, nous a confié Loïc Meillard, qui tente de garder le sourire malgré la situation. Je ne sais pas où j’ai pu l’attraper. » Si les Suisses ont partagé du temps ensemble lors d’un camp d’entraînement à Davos (GR), c’était il y a déjà plusieurs jours. « On ne s’est plus vus depuis là, ça fait 9 ou 10 jours, explique le skieur de 24 ans. Il n’y a aucune certitude qu’on l’ait contracté ensemble tous les trois. » Les skieurs rouges à croix blanche sont testés régulièrement. Le résultat positif a été révélé lors d’un contrôle avant d’entamer la préparation pour l’épreuve parallèle de Lech/Zürs. Un autre test aurait encore dû être effectué avant de se rendre dans le Voralberg, comme le veut le protocole de la FIS, qui exige un test négatif datant de moins de 72 heures.
« Je ne me projette pas trop »
Quoi qu’il en soit, Loïc Meillard et ses compères doivent désormais rester à l’isolement. « On ne peut pas skier alors j’en profite pour regarder les courses à la télévision », sourit l’athlète d’Hérémence, qui a largement apprécié la 9e place de sa soeur Mélanie lors du premier slalom de Levi. S’il aurait préféré ne pas se retrouver dans cette situation, le 10e du dernier classement général de la Coupe du monde reste philosophe. « On ne peut pas changer le monde et on va éviter de s’énerver pour ça. Ce n’est jamais agréable de rater une course, mais pour l’instant, il ne s’agit pas de plus. Ce n’est pas le pire moment, relativise-t-il. Quoiqu’il en soit, il y a un règlement et on le respecte. »
Pour la suite, le trio espère faire son retour les 5 et 6 décembre à Val d’Isère, où deux géants sont au programme. « On sait que la situation va vite dans un sens ou dans l’autre alors je ne me projette pas trop, poursuit le skieur d’origine neuchâteloise. J’espère que ça ira mieux rapidement et qu’on sera au départ. »
Laurent Morel