Pour la seconde fois de sa carrière, après sa 4e place à l’issue de la saison 2020-2021, Loïc Meillard se classe dans le top 6 du classement général de la Coupe du monde. Mais ambitieux, le Valaisan n’arrive pas à s’en contenter. “Je termine 6e, je ne suis pas sur le podium d’une discipline et je suis loin de jouer la gagne. Ce n’était mon objectif, ce n’est pas une bonne saison”, analyse froidement le skieur d’Hérémence, qui a pourtant, d’un point de vue comptable, obtenu plus de points qu’il y a deux hivers en arrière (877 points cette saison contre 805 en 2020-2021).

L’Hérensard, qui termine également 6e en géant et en slalom, estime qu’il aurait pu prétendre encore à mieux. Sauf qu’il s’est retrouvé à court de force lors des derniers week-ends de la saison. “Depuis les Mondiaux, c’est compliqué”, assure le vice-champion du monde de géant. “Ça n’a pas joué comme souhaité. C’est dommage de finir sur une note moyenne, mais on ne peut pas refaire la musique.”

Il est vrai que Loïc Meillard est parvenu à intégrer le top 5 uniquement lors du super-G d’Aspen lors des huit dernières épreuves qui ont conclu l’hiver. “Il y avait de la fatigue. À Courchevel, je suis tombé malade, j’ai également eu des douleurs au pied. Pour être prêt le jour J, il faut faire abstraction de tout, prendre sur nous-même et cela coûte de l’énergie. Et derrière, je sentais que c’était la fin. Heureusement qu’il n’y a plus de week-end de course.”

“Plus de déception que de joie”

“Pour le moment, il y a plus de déception que de joie”, assure-t-il. Reste que le bilan n’est pas exclusivement négatif. Au contraire. Loïc Meillard a remporté l’argent du géant des Mondiaux, s’est imposé pour la première fois dans cette même discipline à Schladming et est monté sur sa première boîte en super-G à Bormio pour un total de cinq podiums en Coupe du Monde dans trois spécialités différentes. “Chaque saison, on apprend quelque chose. On marche sur un fil constamment. Il suffit de faire un petit pas de côté, à gauche ou à droite, pour sortir du droit chemin. Il manque peu pour que tout fonctionne ou pas du tout. “

Pour l’athlète de 26 ans, souvent dans l’ombre de Marco Odermatt, il n’est pas question de modifier son programme pour la saison prochaine. Il continuera à s’aligner en slalom, en géant et en super-G. “Je dois continuer à m’entraîner dans toutes les conditions, sur tous les parcours pour pouvoir faire un pas en avant, être spécifique sur ce que l’on doit s’améliorer mais en gardant la même lignée. On va retourner à l’entraînement et on relancera l’hiver fin octobre avec la tête fraîche.” Il est toutefois acquis qu’il ne skiera pas en descente, du moins en compétition. “Je vais toujours participer à des entraînements pour prendre mes marques pour les super-G. Ce n’est de loin pas le but de me mettre à la descente, car cela ferait un peu trop.”

Johan Tachet/LMO, de retour de Soldeu