La saison n’a pas encore commencé que plusieurs sujets font déjà débat entre les athlètes, les fédérations et la FIS. L’un d’entre eux est l’attribution des points pour le nouveau combiné par équipes qui verra le jour en Coupe du monde de ski alpin l’hiver prochain à Kitzbühel pour les messieurs et à Crans-Montana pour les dames.
Comme le révèle le Blick, la grande majorité des skieuses et des skieurs du Cirque blanc sont mécontents par l’attribution des points pour cette épreuve “new look”. Ainsi, 130 athlètes ont signé une motion, parmi lesquels les stars Marco Odermatt, Aleksander Aamodt Kilde, Mikaela Shiffrin, Sofia Goggia, Henrik Kristoffersen, Loïc Meillard ou encore Daniel Yule.
Des points attribués pour le classement des disciplines?
Pour rappel, la compétition se disputera avec deux athlètes d’une même nation qui feront équipe, chacun disputant l’une des manches. Leurs temps seront additionnés afin d’établir un classement. Et la FIS a décidé que les deux skieurs se partageront alors le nombre de points attribués correspondant à leur rang. Ainsi, le duo vainqueur se partagerait les 100 unités promises à la 1re place. Et les points obtenus compteraient également pour le classement des disciplines.
C’est là que les athlètes, qui ont largement participé à l’élaboration du règlement, ne sont légitimement pas d’accord et sont montés au créneau. Car ceux-ci estiment qu’aucun point ne devrait attribué pour les classements individuels, mais uniquement pour le classement des nations. “Le ski est avant tout un sport individuel. Il ne faut pas que les points obtenus lors d’une compétition par équipes puissent être décisifs pour la victoire en descente ou en slalom”, a lancé Daniel Yule au Blick.
Petra Vlhova ou AJ Ginnis, la problématique des athlètes esseulés
Si la FIS entend attribuer des points pour les disciplines et le classement général via le combiné par équipes, c’est avant tout pour s’assurer la présence des meilleurs skieurs et ainsi l’attractivité de l’épreuve tant pour les spectateurs que pour les téléspectateurs, en évitant ainsi que les grandes stars snobent cette nouvelle compétition.
Reste une problématique. Comment les slalomeurs grec AJ Ginnis, bulgare Albert Popov et britannique Dave Ryding, ou encore la Slovaque Petra Vlhova et la Néo-Zélandaise Alice Robinson, esseulés dans leur petit pays de ski, pourraient alors participer à l’épreuve? La solution vient du vice-champion du monde de slalom AJ Ginnis: “On pourrait rétablir l’égalité des chances si, en tant que Grec, je pouvais concourir avec un Suisse, un Autrichien ou un Norvégien, comme par exemple en double au tennis.”
La discussion est sur la table. Une solution finale doit être trouvée ce vendredi à Zurich lors du congrès d’avant-saison de la FIS.
Johan Tachet