La saison estivale a beau avoir réduite comme peau de chagrin, les sauteurs helvétiques n’en ont pas moins réussi de superbes performances lors des deux uniques étapes disputées samedi et dimanche à Wisla (POL). Trois des quatre Suisses présents sont ainsi entrés dans le top 10. Si une partie des meilleurs spécialistes de la planète n’avaient pas fait le déplacement, restrictions sanitaires obligent, la plupart des stars de la discipline étaient toutefois présente.

Sur le tremplin de 134 mètres, la première journée a été marquée par un inévitable quadruplé polonais, emmené par le non moins inévitable Dawid Kubacki, toujours très à l’aise lorsqu’il s’agit d’atterrir sur une surface synthétique. Le premier sauteur étranger n’était autre que Simon Ammann, qui semble une nouvelle fois déterminé à se rapprocher de son meilleur niveau. Le quadruple champion olympique saint-gallois a notamment réussi un excellent premier saut (4e), après lequel il a levé les bras. Il n’avait plus réussi un tel résultat en Grand Prix depuis 7 ans! Septième, Gregor Deschwanden a également décroché une performance de choix, tandis que Killian Peier (12e) était plutôt déçu après avoir légèrement manqué sa première manche.

Un trio de choc

Le lendemain, les Polonais ont réussi le triplé sur le tremplin Adam-Malysz, alors que la victoire est à nouveau revenue à Dawid Kubacki. Killian Peier s’est repris de la meilleure des manières en signant un excellent 5e rang. Il s’agit du 5e top 5 en Grand Prix pour le Vaudois de 25 ans. Gregor Deschwanden a pris la 9e place, tandis que Simon Ammann n’a pu faire mieux que 27e, trois rangs derrière Andreas Schuler.

Simon Ammann n’avait pas réussi un aussi bon résultat que samedi depuis longtemps. (FIS)

Alors que l’ensemble des autres étapes du Grand Prix d’été ont été annulées, trois Suisses terminent dans le top 10 du classement général officieux, à savoir Killian Peier (6e), Gregor Deschwanden (7e) et Simon Ammann (10e). Dans le classement par équipes, Swiss Ski monte sur la 3e marche du podium derrière la Pologne et la Slovénie. Encourageant en vue d’un hiver, qui devrait toutefois être lui aussi perturbé par la pandémie de COVID-19.

Expérience positive pour la FIS

La FIS, qui organisait sa première compétition élite au niveau mondial, s’est montrée “satisfaite de savoir qu’un Grand Prix ou une Coupe du monde peuvent être organisés”. Le public, en nombre limité (999 personnes), était admis sur le site, mais en restant séparé des athlètes.

Néanmoins, les organisateurs ont relevé quelques points à corriger. Le nombre de spectateurs autorisé à changé à plusieurs reprises avant l’événement, rendant la vente de billets très compliquée. En outre, certains athlètes n’ont pas pu participer car il n’avaient pas le droit de se rendre en Pologne, à l’image des Russes, des Kazakhs ou des Finlandais. D’autres devaient respecter une période de quarantaine. “Au cours de l’hiver, il se peut que certaines équipes ne puissent pas participer à toutes les étapes de Coupe du monde”, a expliqué la FIS. A noter que les premières épreuves de l’hiver sont programmées à Wisla justement, les 21 et 22 novembre.

LMO