Est-ce qu’il y aura enfin une course sur la Gran Becca entre Zermatt et Cervinia? C’est la question que tout le monde se pose après le renvoi des courses l’hiver dernier, par manque de neige, et celles des courses masculines la semaine passée, à cause des mauvaises conditions météorologiques. Si les prévisions semblent moins mauvaises ce week-end pour les deux descentes féminines, elles n’augurent aucun optimisme.

Passées tout juste entre les flocons, les descendeuses ont pu se tester une première fois ce jeudi matin sur la piste italienne. Mais ce sera très certainement le seul essai chronométré car de nouvelles précipitations sont annoncées dès la nuit prochaine et jusqu’en fin de journée vendredi. Pour le week-end, deux menaces persistent: le vent et le brouillard. “Nous sommes toujours dans une situation perturbée dans l’ensemble”, explique Isabelle Fath, métérologue et prévisionniste chez MétéoSuisse.

“À partir de 30 km/h, cela devient dangereux”

Ainsi, samedi, il est très peu probable qu’il y ait une course. “La couche nuageuse devrait se situer à 3000 mètres d’altitude”. Premier problème lorsque l’on songe que le départ dames se situe à 3505 mètres. Et le vent devrait fortement souffler, puisque des rafales à 80 km/h sont annoncées à cette même altitude. “Dimanche, il pourrait avoir des éclaircies en première partie de journée”, poursuit Isabelle Fath. “Mais le vent devrait toujours souffler entre 60 et 80 km/h.” Si les cabines et les hélicoptères devraient pouvoir tourner, la sécurité des athlètes reste en questions. “Dès qu’il y a des petites rafales, c’est dangereux, et dès 30 km/h, ce n’est plus régulier”, prévient Lara Gut-Behrami qui a de l’expérience avec ses 344 départs en Coupe du monde.

“Ce sont des premières prévisions, il faut rester prudent”, tient à préciser la météorologue Isabelle Fath. Dans le camp des organisateurs, on se veut résolument optimiste malgré tout, à l’image du président du comité d’organisation Franz Julen. “Je suis très confiant pour que l’on ait des courses ce week-end.”

Johan Tachet, Breuil-Cervinia