Anciens skieurs de Coupe du monde, Didier Plaschy et William Besse étaient les derniers invités de l’ultime émission de l’Après-Ski. C’était l’occasion de revenir sur l’incroyable saison menée par Marco Odermatt et Lara Gut-Behrami. On a dressé le bilan des skieurs romands en vitesse. Justin Murisier s’est confié sur sa saison, avant que l’émission ne se termine en chanson. Une émission qui reviendra pour une deuxième saison dès le mois d’octobre. 

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Le souvenir

Les Suisses ont terminé la saison en beauté avec, notamment, un triplé en super-G aux finales de Coupe du monde grâce à Rogentin, Meillard et Boisset. «C’est hallucinant. C’est à l’époque qu’on voyait ce genre de scénarios», rappelle Didier Plaschy. Grâce à leur triplé, les trois Suisses ont mis fin à une attente de près de 30 ans. En 1996 sur une descente à Veysonnaz, les skieurs helvétiques avaient aussi squatté les trois premières marches du podium. Mieux que ça même, eux avaient signé le quadruplé. William Besse, deuxième, s’en souvient. «J’étais un peu déçu puisque Kernen avait terminé devant moi pour un centième, mais aussi très heureux avec toute l’équipe suisse aux avant-postes. C’était une journée mémorable.»

La domination

Deux visages ont attiré tous les regards au cours de l’hiver qui vient de prendre fin: en remportant les globes du classement général, Lara Gut-Behrami et Marco Odermatt ont succédé à Michela Figini et Pirmin Zurbriggen, derniers Suisses à avoir signé le doublé il y a 36 ans. «Odermatt, on s’y attendait, Lara, pas forcément avec des adversaires comme Shiffrin, Vlhova ou Brignone. Les blessures ont changé la donne. Cela n’enlève rien au mérite de Lara, qui est vraiment montée en puissance dès le milieu de la saison», analyse Didier Plaschy. «Elle a quand même pris de la confiance dès le début en remportant trois des quatre premiers géants. Dans ces situations-là et avec de la confiance, tu avanceras toujours même si tu commets des erreurs», ajoute Wills.

La question

Loïc Meillard peut-il titiller Odermatt pour le général?

Il a signé une deuxième partie de saison époustouflante. Depuis début février, Loïc Meillard a d’ailleurs empoché davantage de points qu’Odermatt, terminant finalement à la 2e place du classement général. Et si le skieur d’Hérémence venait titiller Odi pour le grand globe dès l’hiver prochain? «Cela fait des années que je dis que les deux meilleurs skieurs polyvalents au monde s’appellent Meillard et Pinturault», note Plaschy. «Il a une telle qualité, n’est jamais à la bourre, jamais de gestes parasites. C’est beau de le voir skier», ajoute Besse. La réponse, donc? «Le duel s’annonce passionnant. On préfère voir des Suisses plutôt que des Autrichiens ou Norvégiens. Soyons fiers et profitons de cette période.»

La décision

Il n’y aura donc pas de descentes de Coupe du monde à Zermatt la saison prochaine. Une décision qui ne surprend pas William Besse. «Il est toujours difficile d’avoir de bonnes conditions sur plusieurs jours à cette altitude. Proposer des épreuves à cette période-là, à savoir début ou mi-novembre, c’est risqué. S’il faut faire un pas en arrière pour mieux revenir, alors il faut le faire.» Didier Plaschy abonde dans le bon sens. «Pourquoi ne pas organiser des finales de Coupe du monde là-bas en mars? Ce serait une solution. Pour l’avenir de manière globale aussi, l’altitude de Zermatt sera un avantage.»

Gregory Cassaz/Le Nouvelliste