Si les Suisses ne sont pas montés sur le podium ce vendredi à Wengen, ils n’ont pas démérité. Solides en descente, même si Mauro Caviezel est sorti alors qu’il était très rapide, ils ont ensuite confirmé lors du slalom. Au final, Loïc Meillard, qui était monté sur la 2e marche du podium lors du premier combiné de l’hiver à Bormio, termine cette fois “chocolat”. Mais prouve qu’il fait partie des meilleurs spécialistes de la discipline dès son 2e départ en Coupe du monde. Pour Niels Hintermann (9e), Justin Murisier (11e), Luca Aerni (13e) et Gilles Roulin (15e), c’est surtout des bons points à prendre, et de la confiance emmagasinée.

Loïc Meillard (4e): “Des bons points à prendre”

“Déjà, la descente était plus que positive, surtout en ayant participé à un seul entraînement. En slalom, c’est un petit peu moins bien. J’ai le deuxième temps de la manche, mais à une seconde de Pinturault. C’est un petit peu le point négatif de la journée. Un quatrième rang, c’est des bons points à prendre.

Je suis content d’avoir skié une fois la piste avant dimanche, de connaître les mouvements de terrain. C’est une bonne expérience. Le combiné me fait du bien. Pour la tête, c’est agréable de faire un petit peu de vitesse, de changer de la technique. Enchaîner le slalom et le géant n’est pas toujours simple et c’est bien de voir autre chose. Ça fait toujours plaisir de venir à Wengen sur deux belles pistes tant en descente qu’en slalom.”

Justin Murisier (11e): “Je dois mieux skier”

“Ce n’était pas simple aujourd’hui. Quand on voit que Matthias Mayer fait le 4e temps de la manche de slalom, on se dit que la piste a bien évolué au fil du passage des concurrents. Ce n’est pas qu’on ne sait pas skier mais derrière, avec les trous, c’est presque impossible de rivaliser. C’est frustrant mais quand on voit la manche de Pinturault, ça prouve que c’était possible de briller. Je ne vais pas mettre la faute sur la piste. Je dois mieux skier. J’ai eu un monstre plaisir lors de la descente. Malheureusement, je fais quelques petites erreurs qui me coûtent un meilleur classement pour le slalom. Mais ça fait partie du jeu. Il faut que je m’entraîne plus en descente. C’est clair que quand tu mets trois fois les skis en deux ans, ça aide pas…

J’aimerais bien en faire plus, mais ce n’est pas très compatible avec le géant. Si on veut s’entraîner à fond en géant, c’est presque impossible de faire de la vitesse à côté. Peut-être du super-G, mais pas de la descente. Pour l’instant, tant que j’arrive à me battre tout devant en géant, je ne vais pas tout lâcher pour partir sur la vitesse. Mais j’aimerais bien petit à petit mettre un pas dedans, m’entraîner plus en été. A voir, à la longue.”

Luca Aerni (13e): “J’ai retrouvé cette facilité que je cherchais depuis un moment”

“Le résultat est là, mais c’est surtout ce que j’ai ressenti en bas de la piste qui me rassure. J’ai fait une faute à l’entrée du mur du slalom, mais après je me suis vraiment lâché. J’ai retrouvé quelque peu cette facilité que je cherchais depuis un moment. Il ne faut pas se reposer là-dessus, mais ça me montre que je suis capable de faire du bon ski. Je vais essayer de refaire ça dimanche sur toute la manche.

En descente, j’aurais voulu faire mieux. Lors des entraînements, j’ai très bien skié le Brüggli-S et aujourd’hui je me suis un peu loupé. Je n’ai pas pris la vitesse jusqu’à l’arrivée et du coup je perds quand même pas mal. Mais je suis très content au final, avec mon slalom.”

Gilles Roulin (15e): “J’essaie de capitaliser”

“Un tel résultat me fait du bien. Je suis content de ma manche de descente (ndlr: 2e temps). Cette saison, ce n’est pas facile. J’ai fait un super-G correct à Beaver Creek mais à côté de ça, c’était compliqué jusqu’à aujourd’hui. C’est bien d’emmagasiner de la confiance pour le futur, mais on ne sait jamais trop si c’est un vrai déclic. Mais je prends cette bonne expérience et ces émotions positives pour la suite. J’essaie de capitaliser. J’ai toujours su que je pouvais être rapide, mais c’est difficile à mettre en oeuvre en course. Lorsque tu n’est pas rapide en course, tu réfléchis et ce n’est jamais bon.”

Laurent Morel, Wengen