Et si les épreuves du Lauberhorn n’apparaissaient plus à l’avenir au calendrier de la Coupe du monde masculine de ski alpin, et ce dès 2022? C’est une hypothèse qui n’est plus improbable, selon le comité d’organisation qui a communiqué ce mercredi sur le futur de cette classique. Swiss Ski a en effet retiré les épreuves oberlandaises du calendrier, n’inscrivant que “SUI”, sans préciser de site précis sur le calendrier à long terme de la FIS. La fédération est en désaccord avec les organisateurs locaux concernant l’affectation des fonds générés par les courses.

Le comité d’organisation regrette le double discours d’Urs Lehmann, qui d’un côté affirme qu’il souhaite que les courses de Wengen restent au calendrier mais les met en suspens en parallèle. Du côté de Swiss Ski, on rappelle que l’affaire est encore en cours de jugement par le Tribunal arbitral du sport (TAS). “La fédération est contrainte de minimiser les risques à partir de 2022. En retirant Wengen du calendrier à long terme de la FIS, Swiss Ski prend ses responsabilités, est-il écrit dans un “statement”. L’objectif est de faire en sorte que des courses de Coupe du monde attrayantes puissent continuer à se dérouler en Suisse dans de bonnes conditions économiques – y compris sur le Lauberhorn.” Swiss Ski “ne peut pas répondre aux demandes financières du comité d’organisation de Wengen”, précise encore la fédération nationale.

“Indigne d’un partenariat de longue date”

Du côté du comité d’organisation local, qui souhaite plus de soutien de la part de Swiss Ski et empocher une part plus importante des revenus, “cette approche est absolument indigne d’un partenariat de longue date et fructueux, et ne correspond en rien à une bonne gouvernance”. Il faut encore noter que si actuellement les dates sont dévolues à la Suisse, elles pourraient, en cas de retrait de Wengen, permettre à une station d’un autre pays d’organiser des épreuves au cours de ce week-end.

Désormais, et alors qu’une décision du TAS – qui n’a pour l’heure pris que des mesures provisoires – est encore attendue concernant le nouveau contrat devant lié les deux entités entre 2018 et 2022, les deux parties se renvoient la balle. Mais restent ouvertes à la discussion… selon leurs dires. La guerre de la communication est en tous les cas loin d’être terminée.

LMO