Un meilleur résultat en carrière pour Killian Peier, des résultats encourageants pour Gregor Deschwanden et Andreas Schuler, le début d’hiver de l’équipe de Suisse de saut à ski n’est pas dénué d’intérêt. Seul Simon Ammann semble réellement en retrait cette saison, alors qu’il a changé de matériel durant l’intersaison. Le Saint-Gallois n’a d’ailleurs pas fait les déplacement de Nizhny Tagil, où les trois Suisses en lice ont décroché leur place pour le concours de samedi.

En tant que chef de la discipline pour Swiss Ski, Berni Schödler, que penser de ce début de saison?

On voit que beaucoup de sauteurs ont faim, veulent marquer de gros points. La hiérarchie n’est pas encore établie.

Comment vit l’équipe de Suisse de saut à ski?

C’est bien d’avoir trois Suisses qui ont déjà marqué des points (ndlr: Killian Peier, Gregor Deschwanden et Andreas Schuler). On essaie de progresser à chaque concours pour arriver à Engelberg avec un niveau stable, tant du côté technique que du côté mental. On doit vouloir gagner et pas seulement venir sur les concours parce que c’est joli.

Killian Peier a franchi un vrai cap cet été. Peut-il désormais jouer les premiers rôles?

Il a vraiment réussi un super été, notamment avec ses deux podiums en Grand Prix. Ce n’est pas simple pour lui cependant de commencer l’hiver. Ses sauts ne sont pas encore réguliers, nous n’avons pas pu nous entraîner suffisamment sur la neige. Il doit encore réussir à profiter des conseils de l’entraîneur sur sa technique. Il manque encore un petit peu d’expérience et doit s’adapter à chaque tremplin mais à mon avis, il est sur la bonne voie.

On va enfin voir le vrai Killian Peier, dont on louait le potentiel il y a quelques années.

Oui, j’espère. Il est en passe de le montrer. Il a tout pour bien faire. Mais il ne faut pas vouloir brûler les étapes.

Simon Ammann vit un début de saison compliqué. 

C’est clair, il n’est pas compétitif. Il faut réagir. Simon n’a pas continué pour se retrouver en dehors des 50 qualifiés pour les concours (ndlr: comme à Ruka). Ça ne lui donne pas de confiance.

Quelles sont les solutions?

On en discute dans l’équipe mais il faut changer quelque chose. On verra ce qu’on arrive à faire pour qu’il puisse réussir à adapter sa technique à son matériel.

La fin approche pour lui?

C’est toujours difficile à dire avec lui. Ce qui est sûr, c’est que quelque chose ne fonctionne pas actuellement.

LMO, de retour de Ruka