C’est une Mathilde Gremaud enthousiaste qui s’est confiée au lendemain de sa 3e place obtenue de haute lutte lors de Big Air de Coire. À domicile et après une préparation plutôt tranquille, la Gruérienne est montée en puissance au cours de la semaine pour terminer en apothéose. Au lendemain de son 13e podium de Coupe du monde, sur le chemin du retour, la médaillée de bronze olympique de la discipline évoque ses derniers jours et sa compétition.

Mathilde Gremaud, comment avez-vous vécu ce Big Air à Coire?

C’était trop cool! Je ne savais pas comment j’allais me sentir mais finalement, tout s’est bien passé. Les conditions étaient finalement bonnes. Et on a fait les choses bien avec Greg (ndlr: Tuscher, son entraîneur). on a construit de bonnes bases pour être en confiance.

Car vous êtes arrivée dans les Grisons sans trop de certitudes.

C’est vrai, je n’ai pas eu beaucoup d’entraînement sur la neige cet été. Mais j’ai pris beaucoup de plaisir à l’entraînement. Au début, j’avais passablement de peine à trouver de la motivation, mais je me suis dit que je n’avais plus le choix. J’ai dû me mettre un bon coup de pied au cul pour me dire d’y aller.

Vous faites donc le plein de confiance?

Oui, c’est lancé. Tout n’est pas encore prêt, mais je prends ça comme un bon résultat.

Surtout qu’après votre premier saut raté, il a fallu vous remobiliser…

Je me suis un petit peu énervée après le premier run, c’est vrai. J’étais extrêmement frustrée. J’ai manqué de vitesse. Heureusement, Fabian (Bösch) et “JP” (Furrer, un ancien entraîneur) étaient en bas de la structure et ils m’ont calmée en me rappelant que seuls deux sauts comptaient et que mes deux tentatives restantes allaient me suffire. Alors après avoir réussi mon deuxième, j’ai retrouvée une motivation extrême, surtout que l’ambiance était complètement folle!

Que vous manque-t-il encore pour aller chatouiller Tess Ledeux tout devant?

J’ai quand même fait une grosse erreur à l’atterrissage de mon troisième saut. S’il est plus propre, je peux être tout devant. Ça ne se joue pas à grand chose.

Quel est désormais votre programme pour les prochaines semaines?

Il est plutôt flou car il va dépendre des conditions de neige… Mais le but, c’est d’aller skier maintenant, la saison est lancée.

Laurent Morel