Gregor Deschwanden a vécu l’été de ses rêves. Mais le sauteur de 32 ans ne repose pas sur ses lauriers pour autant et vise déjà de nouveau sommets, ou plutôt de nouveaux envols, dans les mois qui viennent.

Une médaille de bronze aux Jeux européens d’été et une sensationnelle performance au Grand Prix d’été où il a terminé deuxième à juste 22 points du vainqueur avec trois victoires et quatre podiums en neuf épreuves: à l’heure où les athlètes de sports d’hiver prennent des vacances bien méritées, Gregor Deschwanden n’a pas chômé. Et c’est plein de confiance qu’il aborde la nouvelle saison de Coupe du monde, avec même – qui sait? – des médailles à l’appui. Avant la dernière épreuve du Grand Prix, il s’est confié sur ce qui l’a rendu fort cet été et quels sont ses objectifs pour l’hiver. Rencontre. 

Félicitations! Vous avez signé de beaux résultats cet été. Vous êtes-vous préparé différemment?

Merci! Je suis très content. J’ai tout donné cet été, j’ai sans cesse essayé d’améliorer mes sauts. Avec les Jeux européens déjà début juin, j’ai eu une très courte pause (après la fin de la saison de Coupe du monde) et j’ai dû recommencer à m’entraîner très tôt. Après les Jeux, la pause a de nouveau été très courte. Du coup j’ai réussi à garder ma forme, mes bonnes sensations. Ensuite c’était plus facile, j’étais déjà à un niveau supérieur et j’ai pu monter en puissance à l’entraînement. Cela m’a permis de commencer à un plus haut niveau que si j’avais peut-être fait une plus longue pause.

Il y a eu des changements au sein de l’équipe de saut à ski, y compris un nouvel entraîneur depuis mai, Rune Velta. 

Nous avons essayé beaucoup de choses, y compris de nouveaux exercices à l’entraînement que je n’avais encore jamais faits. Nous avons un nouvel entraîneur norvégien qui nous fait faire certains exercices pour développer la puissance que je ne connaissais pas jusque-là. À 32 ans, ce n’est pas si souvent qu’on découvre encore de nouveaux exercices! Alors c’est vraiment excitant et un challenge pour moi. Alterner l’entraînement aide aussi à se vider la tête et permet encore de progresser.

La saison de Coupe du monde débute fin novembre à Ruka (FIN). En quoi est-ce que ça aide d’avoir eu de si bonnes performances cet été?

Ça fait toujours plaisir quand on arrive à mettre le turbo en compétition. C’est bon pour la confiance et aussi pour la tête. On cherche toujours à se dépasser à l’entraînement et là, c’est la récompense. C’est très important. Alors ça fait plaisir de se retrouver en compétition et de voir que tout fonctionne. Ça me donne beaucoup de confiance pour l’hiver.

Justement, quels sont vos objectifs pour la saison? 

Personnellement, ce sont les Championnats du monde de vol à ski (NDLR: à Kulm (AUT) en janvier). La saison dernière, j’ai vraiment eu de bons résultats dans cette discipline, c’était probablement la meilleure série de ma carrière. Alors avec le progrès que j’ai fait maintenant, j’espère pouvoir être dans dans le cercle élargi des prétendants aux médailles. Et pour la Coupe du monde, l’épreuve phare pour nous c’est toujours Engelberg, et ensuite bien sûr la Tournée des Quatre Tremplins.

Sim Sim Wissgott, de retour de Dübendorf