La pluie a attendu que les finales (avancées de deux heures il est vrai) se terminent pour se mettre à tomber sur La Côte 2000 à Megève. Pour Fanny Smith, l’épreuve française a toutefois ressemblé à une petite douche froide. Sortie en demi-finale, la Vaudoise a pratiquement laissé toute chance de rattraper sa rivale Sandra Näslund au classement de la Coupe du monde. La Suédoise compte en effet 114 points d’avance à deux courses de la fin de saison. La skieuse de Villars n’a toutefois pas trop perdu le sourire. Interview, quelques secondes après sa victoire dans la petite finale.

Fanny Smith, quel est votre sentiment aujourd’hui?

La bonne nouvelle, c’est que je gagne la petite finale. C’était compliqué d’arriver en finale aujourd’hui car le portillon de départ était très important et avec ma 4e place en qualifications lors desquelles j’ai eu de gros soucis, mon choix était limité. En demi-finales, Sandra (Näslund) a pris l’intérieur lors de premier virage et je ne pouvais ensuite plus faire grand chose.

Du coup, le Globe devient très compliqué à aller chercher désormais.

Oui, clairement. Notamment à cause des nombreuses annulations, qui me pénalisent.

Vous y croyez encore?

Je vais me battre jusqu’au bout, mais ça va vraiment être compliqué avec deux courses restantes.

Quel premier bilan tirez-vous de votre saison, avec tout de même six podiums, dont trois victoires?

C’est bien, évidemment. Mais à ce niveau, on veut le maximum même si ça reste une saison incroyable. Je me rends compte au final que la première erreur que je fais à Val Thorens (ndlr: où elle termine 5e) me coûte très cher. L’annulation à Innichen, lorsqu’ils décident de prendre les résultats de la qualification, ça ne m’arrange pas non plus.

Ces dernières saisons, on a l’impression que vous alternez la domination avec Sandra Näslund.

Ce n’est pas faux. Personnellement, j’ai eu une préparation très compliquée pour cet hiver donc je suis finalement très contente de ma saison. J’ai eu de grosses carences physiques avant la saison et j’ai manqué de jours de neige. Du coup, j’ai stagné au lieu de m’améliorer. Je l’ai senti sur les courses, il me manque du “toucher de neige”.

Laurent Morel, Megève