«Je suis plus sereine, plus confiante.» La réponse a le mérite d’être claire. Dans l’aire d’arrivée à Sölden, après sa sensationnelle 14e place lors du géant de Sölden, Estelle Alphand (22 ans) n’est presque pas surprise. Elle relativise. Car depuis qu’elle court sous les couleurs de la Suède, le pays de sa mère Anna-Karin, la skieuse de Serre Chevalier semble enfin avoir trouvé les clés pour confirmer son potentiel, entrevu chez les juniors. En 2012, elle avait notamment décroché 4 médailles, dont l’or en super-G, aux Jeux olympiques de la Jeunesse d’Innsbruck, mais n’avait jamais fait mieux que 24e en Coupe du monde.

La fille de Luc Alphand, vainqueur du gros Globe de cristal en en 1997, se sent beaucoup mieux depuis qu’elle a quitté la fédération française pour rejoindre son homologue suédoise, avec l’accord de l’ensemble des parties. «Il y avait un problème de personne, avoue-t-elle, sans insister sur le sujet et se félicitant que le changement se soit bien déroulé. C’était ma décision de partir et de tenter quelque chose de nouveau. Je voulais repartir à zéro, me remettre en question et savoir pourquoi je fais ça, tout simplement. Heureusement, j’ai pris ma décision assez vite et tout s’est enchaîné assez rapidement.»

 

“Désormais, je suis plus libre, plus en confiance.”

Estelle Alphand

skieuse suédoise, 14e du géant de Sölden

Si elle s’entraîne toujours physiquement chez elle, à Serre Chevalier, sur les skis, Estelle Alphand passe passablement de temps avec sa nouvelle équipe. «J’ai participé aux stages en Nouvelle-Zélande, à Saas-Fee, précise-t-elle. On se retrouve lors de ces moments.» Ainsi, en août, elle s’était déjà signalée en remportant deux slaloms de Coupe d’Australie et de Nouvelle-Zélande à Thredbo (AUS) et Coronet Peak (NZL). Le tout devant des filles telles que ses nouvelles compatriotes Maria Pietilae-Holmner et Sara Hector. Les promesses se sont donc confirmées en Coupe du monde dès l’ouverture de la saison sur le glacier du Rettenbach.

PyeongChang en point de mire

Qu’est ce qui a tant changé, finalement? «Avec ma nouvelle équipe, j’ai travaillé techniquement, j’avais deux ou trois choses à modifier, explique-t-elle. Je sortais beaucoup (ndlr: de la piste). Désormais, je suis plus libre, plus en confiance.» Ce qui devrait aussi permettre à cette amoureuse de motocross et de chasse de viser plus haut. «Cela dépendra de mon dossard, tempère la native de Briançon. Il faudrait que je grappille un ou deux rangs à ce niveau-là pour essayer de viser plus haut sur chaque course.» A Sölden, elle a été la seule skieuse partie avec un dossard supérieur au 42 (le 53) à se qualifier pour la seconde manche.

De quoi peut-être aussi viser une qualification pour PyeongChang. «Forcément, ça fait rêver, mais après un résultat comme celui de Sölden, je commence à y croire», sourit celle qui assure se sentir française et suédoise. «Je me suis toujours sentie aussi suédoise, affirme-t-elle. Je ne veux pas mentir. Quand on était petits, on allait souvent en Suède. J’ai toujours eu cette mentalité un petit peu plus tranquille qu’il y a là-bas.» Les autres enfants de «Lucho», Nils (21 ans), champion du monde junior de super-G en mars dernier et Sam (20 ans) continuent eux d’évoluer sous le drapeau tricolore.

LMO, de retour de Sölden

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