Tout cela pour ça. Une conférence de presse pour ne rien dire. Ou presque. Ce mercredi, Lara Gut-Behrami avait convoqué les médias au Monte Brè sur les hauteurs de Lugano afin d’évoquer son avenir. Une annonce qui avait fait passablement de bruit. Mais au final, il n’y aura aucune surprise évoquée par certaines rumeurs qui laissaient sous-entendre une retraite anticipée ou une pause dans la vie d’athlète de haut niveau pour la Bombe de Comano.

La skieuse tessinoise, qui fêtera à la fin du mois ses 28 ans, sera bien au départ à Sölden le 26 octobre prochain. “J’ai encore de belles années devant moi, je compte skier jusqu’à mes 33 ans. Je ne suis qu’à ‘la moitié’ de ma carrière. Valon (ndlr: Behrami, son mari footballeur qui a 33 ans) arrêtera avant moi”, a assuré la championne devant un parterre d’une trentaine de journalistes qui avait fait le déplacement.

Blessée à la cheville et absente des finales de Coupe du monde en Andorre, la Tessinoise certifie aller mieux. “Cette blessure m’a déjà propulsée dans la préparation de ma nouvelle saison. Je suis à 100% dans mon travail”, lance-t-elle en balayant toute rumeur: “Il n’a jamais été question d’arrêter le ski”. Alors qu’elle sort de sa moins bonne saison depuis ses débuts sur le Cirque blanc il y a dix ans, la meilleure skieuse de l’hiver 2015/2016 va adapter sa préparation estivale mais continuera à tenter de briller sur les neiges du globe. “Désormais, le sport n’est plus mon unique priorité”, a-t-elle toutefois signalé sur le Monte Brè, là où elle s’était mariée il y a un petit peu moins d’un an.

L’avenir sans son entraîneur physique Patrick Flaction

Devenir l’épouse de Valon Behrami a quelque peu changé ses habitudes. Toutefois, Lara Gut-Behrami continuera de fonctionner avec une structure privée. Un structure dont ne fera toutefois plus partie le Valaisan Patrick Flaction, son entraîneur physique depuis 14 ans. “Nous en avons discuté ensemble et cela s’est fait naturellement. Si je me suis retrouvée sur les podiums, c’est parce que j’étais bien physiquement. Mais on cherche toujours à évoluer. Et j’avais besoin de plus de présence durant l’hiver”, a-t-elle glissé en faisant référence à la structure de Marcel Hirscher par exemple.

Par ailleurs, la Tessinoise fera cet été un camp en Amérique du Sud avec les techniciennes helvétiques et un autre avec les spécialistes de vitesse. “Je suis toujours motivée, je cherche à savoir où je peux encore progresser, a poursuivi l’athlète aux 5 médailles mondiales. Il ne serait pas correct de tout remettre en question après une année compliquée.”

Lara Gut sur ses doutes, sa structure privée et les liens qu’elle conserve avec Swiss Ski:

Johan Tachet, Monte Brè, avec Laurent Morel