Samedi, sur les pistes verdoyantes de La Fouly, ils étaient plusieurs dizaines de petites mains à s’affairer. De haut en bas de la petite station du val Ferret, Daniel Yule, son fans club et des membres du ski-club local s’activent sous le soleil. Leur but: ramasser un maximum de déchets qui jonchent le sol après la fonte des neiges printannières. “C’est la première fois que l’on réalise ce genre d’opération”, lance le slalomeur, récemment élu au délégué des athlètes auprès de la FIS et qui est particulièrement sensible à la question environnementale. “L’objectif de cette journée est double. Non seulement, on nettoie les pistes sur lesquelles nous avons la chances de skier tout l’hiver, mais nous montrons également l’exemple aux jeunes, qu’ils comprennent qu’il est important de ramasser nos déchets pour ne pas causer davantage de problèmes à notre environnement.”

Ce genre d’initiatives se multiplie dans les Alpes romandes. Ce même week-end, les médaillés olympiques de ski alpin et de triathlon, Didier Défago et Magali di Marco, accompagnés de plus d’une centaine de bénévoles, se sont joints à l’action menée par Summit Foundation, une fondation qui a pour but de diminuer l’impact environnemental notamment en montagne, pour nettoyer les pistes de la Foilleuse. Résultat: 220 kg de déchets ramassés en deux heures, dont de nombreuses bouteilles en pet, mais également un téléphone ou encore un slip. 

Une tonne de déchets ramassée dans 9 stations valaisannes

Le 8 juin dernier, c’est Ski Valais, également avec le soutien de Summit Foundation, qui mettait sur pied une collecte géante de déchets dans tout le canton. Pour cette seconde édition du “Cleaning Day”, dont l’ambassadeur est Daniel Yule, neuf stations ont joué le jeu. Et le succès a été au rendez-vous, puisque les 450 participants ont récolté 1 tonne (!) de déchets avec un seul but: “préserver le patrimoine alpin valaisan”, comme l’explique l’association valaisanne du ski. Dans le canton de Vaud, des actions similaires se sont déroulées à Villars, à Gryon, aux Diablerets ou encore à la Dôle.

“Il y a une véritable prise de conscience collective”, se réjouit Daniel Yule qui à travers ces engagements entend “redonner quelque chose” aux stations et à l’environnement. Les petits ruisseaux font les grandes rivières, dit le proverbe et c’est donc en multipliant ce type d’actions que l’environnement en profitera. Et les acteurs du ski valaisan l’ont bien compris. D’ailleurs, la troisième édition du “Cleaning Day” est d’ores et déjà agendée au 20 juin 2020, alors que les différentes stations romandes n’hésiteront pas à programmer une nouvelle journée de nettoyage le printemps prochain. 

Johan Tachet