Entre joie et tristesse, les émotions se sont emmêlées dans l’esprit de Mikaela Shiffrin au moment de franchir la ligne d’arrivée de la piste Emile Allais ce lundi en voyant du vert s’afficher. Il s’agit de sa première victoire de la saison, la première depuis 323 jours mais surtout, la première depuis le décès tragique de son père Jeff en février dernier. L’Américaine a alors pu se laisser tomber et respirer. “La première chose, c’est que j’étais triste, avouera-t-elle quelques minutes plus tard. Je pense que la raison est évidente.”

Très touchée par la perte de son père, la championne de Vail était submergée par les émotions au moment de monter sur le podium, puis de répondre aux premières questions: “C’était un jour incroyable. Je suis très fière et très heureuse pour moi mais aussi pour tous ceux qui ont bossé si dur pour m’amener là où je suis aujourd’hui, c’est juste fou. Après tout ce qui s’est passé, c’est incroyable d’être de retour au sommet. C’était très dur d’en arriver là. Ça m’a demandé tellement d’énergie, tellement de concentration.” Congratulée et consolée par ses adversaires dans l’aire d’arrivée, elle s’est félicité de pouvoir partager ces moments. “Bien sûr, on espère toutes gagner, mais lorsqu’on franchit la ligne d’arrivée, on parvient à se réjouir pour les autres.”

Comme un certain Marcel Hirscher

Ce succès conforte Mikaela Shiffrin dans son idée de faire son retour sur le Cirque blanc, après avoir longuement hésité et effectué une préparation compliquée. “Aujourd’hui, c’était comme la première victoire de ma vie”, a-t-elle lâché, alors qu’il s’agissait tout simplement de son 67e succès, le même nombre qu’un certain Marcel Hirscher. “Je ne considère par celle-ci comme la 67e mais bien comme une nouvelle victoire, c’est un sentiment très particulier. Après, c’est sûr que c’est fou de rejoindre Marchel Hirscher, j’ai toujours beaucoup suivi ce qu’il a fait.”

Pour la suite, la skieuse de 25 ans aux 11 Globes de cristal ne veut pas trop s’avancer: “Je ne vais probablement pas aller à Val d’Isère, même si j’aimerais bien. Mais je ne suis pas prête, je n’ai pas encore chaussé mes skis pour la vitesse.”

LMO