«Finies les vacances, on va transpirer un peu.» Patrick Flaction annonce la couleur à Mélanie Meillard (19 ans) avec le sourire du bourreau. Après trois jours de repos à Amsterdam, la jeune skieuse attaque ce jeudi matin l’entraînement de force aux côtés de son préparateur physique. «Enfin», lâche la Valaisanne qui s’était déchiré le ligament croisé du genou gauche le 9 février dernier à la veille de la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques. Depuis, l’Hérensarde s’était principalement attelée à un travail de rééducation. «Désormais on rentre dans le bloc amélioration. C’est un gros morceau de sept semaines de travail qui va permettre à Mélanie de poser les bases pour pouvoir par la suite remonter sur les skis», explique Patrick Flaction.
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Pour cette première séance de force, le programme est court mais extrêmement intense. Vingt minutes d’effort pour plus de dix tonnes soulevées en squats, en développés couchés et en tirage à la corde sur le mode du «3/7». «Le but est de travailler le muscle pour qu’il puisse résister à la fatigue. L’exercice est répétitif et violent», poursuit Patrick Flaction entre deux corrections prodiguées à sa protégée. Neuf séances de ce type, couplées avec de l’endurance, sont agendées au programme de Mélanie Meillard jusqu’à la fin de la semaine prochaine avant que la Neuchâtelo-Valaisanne puisse entamer son programme d’explosivité.
Plus de cinq mois après son accident, la skieuse d’Hérémence suit le calendrier annoncé. Elle espère retrouver la neige fin septembre. Et selon les sensations, être au départ du slalom de Levi le 19 novembre prochain.
Johan Tachet
