Le Fribourgeois peut tirer de bonnes leçons de ses performances à Kitzbühel, Wengen et Bormio pour la saison prochaine. Sa 20e place au classement final de descente présage aussi de belles choses à un an des Championnats du monde. Bilan.

Un top 10 à Kitzbühel, deux top 15 à Wengen et Bormio: il n’y a pas de doute, Alexis Monney a vécu son meilleur hiver sur le Cirque blanc. Vingtième du classement de la descente, il veut aller chercher la régularité la saison prochaine, en utilisant la confiance gagnée ces derniers mois.

“C’est la meilleure saison de ma carrière, je suis content”, s’est réjoui le skieur de Châtel-Saint-Denis au terme d’un hiver réussi. Le haut point était bien sûr cette 8e place à Kitzbühel, où il a fini deuxième meilleur Suisse derrière Marco Odermatt. Sur l’étape suivante à Kvitfjell, il est toutefois retombé à la 26e place, tandis que ses résultats en super-G ont aussi baissé en fin de saison.

Qu’est-ce qui lui manque pour terminer plus souvent dans le top 10, ou même monter sur un premier podium en Coupe du monde? “De la régularité. Je pense qu’après Kitzbühel, j’ai toujours bien skié. Mais j’ai tout le temps fait des fautes qui m’ont coûté pas mal de temps”, a analysé le skieur de 24 ans, qui insiste toutefois que s’il devait choisir, il préférerait finir “entre la 20e et la 30e place en faisant des fautes que finir en dehors des 30 sans faire de faute”.

Utiliser des bonnes performances

Au-delà d’un bon résultat sur le papier, sa performance sur la Streif en janvier est une leçon à retenir. “Je n’avais peut-être pas l’impression de pouvoir faire ce que je voulais, mais j’ai skié sans prendre beaucoup de risques. C’était posé, calme. C’est comme ça que j’aime skier”, a noté le grand Fribourgeois que rien ne semble ébranler, même pas une des pistes les plus mythiques du circuit.

La difficulté est de faire en sorte de retrouver ces sensations sur d’autres pistes, dans d’autres conditions. “Il faut savoir utiliser une telle performance de la bonne manière. Pas se dire qu’il faut que je skie avec les mêmes skis et les mêmes réglages sur une descente comme à Kvitfjell, ça ne va pas marcher. Mais utiliser la confiance que ce résultat apporte”, estime le skieur qui peut aussi tirer des bonnes choses de sa 13e place à Bormio et sa 12e place à Wengen. “Il y a certains trucs qu’on peut toujours prendre avec pour les prochaines courses.” Y compris en super-G, où Alexis Monney a fait une bonne 20e place à Bormio en décembre avant de sortir du top 30 dans la deuxième moitié de la saison.

Des repères pour Saalbach 2025

Sa qualification pour les finales de Saalbach était en tout cas la confirmation d’une saison solide en descente, même s’il n’a pu finalement disputer la dernière course, annulée à cause du mauvais temps. Manque de bol: il avait déjà manqué les finales en 2020, alors qu’il était qualifié en tant que champion du monde junior de descente, les courses devant être annulées à cause du Covid-19. Sur place au moins cette fois-ci, il a déjà pris quelques repères “pour perdre un peu moins d’énergie l’année prochaine si je suis là”. Pas de fausse modestie, Alexis Monney a bien l’intention de revenir pour les Championnats du monde de 2025.

Pragmatique au possible, il refuse toutefois de se donner des buts précis pour la saison qui vient. “Je ne me fixe jamais d’objectif de place ou de rang. Je vais essayer de m’améliorer sur les points qu’il y a à améliorer dans mon ski, dans ma technique, sur comment aborder les gros week-ends et les grosses semaines, et aussi mieux gérer la fatigue.”

Alexis Monney est un skieur qui paraît toujours calme, posé, flegmatique. Mais il n’attend qu’une énorme victoire pour laisser exploser ses émotions. Ce qui pourrait déclencher une telle réaction? “Ben, gagner Kitzbühel”, rigole-t-il.

Sim Sim Wissgott, de retour de Saalbach-Hinterglemm