C’est un Tanguy Nef souriant qui s’est présenté en zone mixte quelques instants après avoir validé son premier top 20 de l’hiver à Gurgl samedi. Il faut dire qu’en Coupe du monde, le Genevois a déjà fait quasiment aussi bien que la saison dernière, puisqu’il n’avait comme résultat parmi l’élite qu’un maigre 19e rang à Garmisch-Partenkirchen. Après avoir terminé la saison dernière à une modeste 50e place mondiale, l’ancien étudiant de Dartmouth reprend petit à petit confiance.

Ce n’est toutefois pas simple pour celui qui a été “relégué” dans le groupe de slalom de Coupe d’Europe, aux côtés notamment de Sandro Simonet et Noel von Grünigen, entraîné par Wolfgang Auderer, dans lequel il se sent bien. Mais ses résultats étaient en déclin depuis deux saisons et il n’a pas pu trouver de sponsor personnel principal pour cette saison. Sur son casque, on ne lit donc que le nom de sa marque de skis, qui a elle aussi changé à l’intersaison (Atomic à la place de Head). Pour le reste, il y a donc une place à prendre.

“Je parie un petit peu sur moi-même”

“Cette situation n’est pas évidente, ça fout un peu les boules, concède Tanguy Nef, qui doit donc composer sa saison avec plusieurs milliers de francs en moins. Heureusement, je n’ai pas une famille à nourrir, mais au niveau financier, c’est sûr que c’est plus contraignant. D’ailleurs, si des gens sont intéressés, je suis toujours ouvert.” L’appel est lancé.

Tanguy Nef compte sur ses résultats pour attirer des sponsors. “Plus on attend, plus ce sera cher, sourit le skieur aux 53 départs en Coupe du monde. Je parie donc un petit peu sur moi-même.” Reste que cette saison, le Genevois ne veut pas se mettre de pression. “Le but, c’est de se concentrer sur le ski, alors d’un côté ça rend les choses un peu plus simples de ne pas avoir trop de distractions”, affirme-t-il. Désormais, il va repartir avec son équipe vers la Scandinavie, pour continuer de s’entraîner, “et corriger encore quelques détails afin de retrouver encore plus de confiance.” Prochain rendez-vous en slalom: Val d’Isère, le 10 décembre.

Laurent Morel, de retour de Gurgl