Une première invitation à prendre part à la Coupe du monde, deux courses aux côtés des meilleurs skieuses du monde: Stefanie Grob ne s’est pas pour autant laissé impressionner lors des compétitions à Semmering cette semaine.
C’est le rêve de tout skieuse ou skieur de haut niveau: pouvoir se mesurer aux meilleurs de la planète, des champions du monde, des champions olympiques et des idoles de jeunesse. Mais malgré ses 18 ans, Stefanie Grob a su garder la tête froide lors de sa première sortie parmi l’élite.
« On skie pareil. Mais dans l’aire d’arrivée et avec les médias et tout, c’est quand même exceptionnel, » a-t-elle admis lors du 2e géant qu’elle a disputé dans la station autrichienne mercredi. L’Appenzelloise ne s’est pas qualifiée pour la 2e manche, mais a tout de même terminé 37e du premier parcours, tandis que des skieuses avec bien plus d’expérience qu’elle, telle que la Néo-Zélandaise Alice Robinson ou l’Autrichienne Katharina Huber, sortaient.
Sans pression
« C’est vrai que c’est différent, » a-t-elle admis sur sa transition de courses FIS et de Coupe d’Europe à la Coupe du monde. Mais côté pression, « non, en fait, c’est pareil, » a-t-elle répondu, détendue. La nomination de la jeune skieuse pour les épreuves de Semmering avait été une petite surprise. Ses deux premières courses de Coupe d’Europe, à Zinal en décembre 2021, n’avaient pas convaincues. Mais cette saison, elle a multiplié les bons résultats, se plaçant trois fois dans le top 10 en Coupe d’Europe et remportant deux courses FIS, finissant une 3e fois sur le podium. Malgré ces premiers succès, l’athlète de Brülisau insiste: « Je n’ai pas de grosses attentes. J’ai simplement essayé de skier du mieux que je pouvais et de vraiment en profiter et m’amuser. »
Petite nouvelle dans une équipe pleine de grands noms, telles Lara Gut-Behrami, Corinne Suter, Michelle Gisin et Wendy Holdener, Stefanie Grob a écarté la notion d’une grosse collaboration. « Chacune est très concentrée sur son propre travail. » Mais cela ne l’a pas empêchée de chercher conseil ça ou là avec ses coéquipières. « Quand j’ai des questions, elles me conseillent: ce que je devrais faire, où je devrais aller et comment. »
Après cette première sortie en Coupe du monde, la jeune skieuse retournera dans un premier temps en Coupe d’Europe et aux épreuves FIS, et elle ne sait pas quand elle refera une apparence sur le Cirque blanc. En attendant, « c’était très cool, une bonne expérience… La course était difficile. Mais tout ce qui est autour, tout l’environnement, c’est quand même sympa ».
Sim Sim Wissgott, Semmering