Les super-G de vendredi devraient se dérouler sans trop de problèmes, mais la neige pourrait jouer les trouble-fêtes à Saalbach avant la descente masculine de dimanche, alors que le Globe de la spécialité est en jeu. Pour Markus Waldner, cette météo est néanmoins un excellent test pour les Mondiaux de 2025. Entretien.

La météo douce et pluvieuse a été le principal sujet de conversation à Saalbach-Hinterglemm lors de ces finales. Markus Waldner, directeur de la Coupe du monde masculine, explique pourquoi ce n’est pas forcément une mauvaise chose à un an des Championnats du monde dans la station autrichienne. Tout sera toutefois mis en œuvre pour avoir un dernier super-G et une dernière descente chez les dames et chez les messieurs ce week-end. D’autant plus qu’il reste des petits Globes à distribuer, même si ceux du général sont déjà acquis.

Markus Waldner, on a beaucoup parlé de météo ces derniers jours. Cela s’annonce comment pour les finales de vitesse ce week-end?

“Pas facile. Il faisait très chaud la semaine passée pour les disciplines techniques. Il a plu. Et il pleut encore! Mais je pense que cela va s’arrêter cette nuit, il ne fait pas froid mais ce sera une nuit claire. Et avec tout le sel, on peut bien manipuler la neige, le sel marche encore. Mais c’est sûr que ce n’est pas facile. Pour dimanche, les prévisions annoncent de la neige. Cela fera un grand travail après la descente féminine. Mais l’équipe ici est très forte. Et au niveau des test events, à la fin c’est mieux d’avoir des conditions compliquées, parce qu’on teste vraiment. S’il y a du soleil et que tout va bien, on ne peut pas tester toutes les personnes en piste, les travaux avec les machines etc… Donc je pense que c’était vraiment un test important pour être prêts l’année prochaine en février pour les Championnats du monde.

Vous êtes tout de même confiant d’avoir quatre courses ce week-end?

(hésitation) Question difficile. Demain s’annonce pas mal. La pluie va s’arrêter cette nuit, la piste est encore là, la neige est compacte. Oui, ce sera une course de sel. Mais je pense que pour le super-G, ça va aller. Samedi, pour les femmes, ce sera encore pas trop mal. Mais de la neige devrait arriver samedi soir. Peut-être qu’on devra travailler dans le départ de réserve. C’est une option, parce que sur la partie haute nous aurons probablement 15 cm de neige. Et ça, ça sera compliqué parce que c’est une neige très humide, impossible aux lisseurs de la pousser manuellement, il faut utiliser des machines. Et les risques de casser la piste sont alors très grands. On verra. Nous regardons chaque jour et c’est sûr que nous faisons tout notre possible. Parce qu’il reste deux Globes à décider (chez les messieurs). Ce sont des courses très importantes. Même dimanche avec (le Français Cyprien) Sarrazin et (Marco) Odermatt, ce n’est pas encore complètement terminé! C’est très serré, très difficile pour Sarrazin mais c’est possible. Alors on va tout essayer pour faire une course.

Vous avez dit que ces finales étaient une bonne répétition générale pour les Mondiaux de 2025 justement à cause des conditions difficiles. À votre avis, Saalbach sera prêt pour les Championnats du monde l’année prochaine?

“Il y a encore beaucoup de détails à vérifier avec l’hôtellerie, les parkings, les zones de dépose-minute, parce qu’il n’y a pas beaucoup de place. Mais sur la piste, au niveau des courses et de la partie technique, je pense qu’ils ont montré qu’ils sont une forte équipe. Il y a deux ans, aux finales à Courchevel-Méribel, il faisait toujours beau. Mais s’il fait beau, ce n’est pas un bon test. L’an passé (ndlr: lors des Mondiaux), ils ont eu beaucoup de chance avec la météo et ça a bien marché. Mais je connais très bien Saalbach-Hinterglemm et ici en février il peut beaucoup neiger. Alors il faut vraiment avoir un plan pour que ça marche, avec toutes les machines. À ce niveau, c’est important que nous avons fait un test productif.”

Sim Sim Wissgott, Saalbach-Hinterglemm