Un an après sa dernière apparition parmi l’élite du ski mondial, Marco Reymond a une nouvelle chance de briller sur le Cirque blanc. Le skieur des Pléiades a en effet été retenu par Swiss-Ski pour disputer l’épreuve parallèle de Lech/Zürs (AUT) dimanche. Il profite notamment de l’absence des meilleurs géantistes du pays, qui ont renoncé à prendre part à cette course parfois décriée mais retrouvera avec le sourire les pistes de Coupe du monde, après s’être notamment déchiré l’adducteur droit en fin d’année 2020 et avoir manqué une grande partie de la saison dernière. Les ambitions du Vaudois seront toutefois limitées, puisqu’il a subi un vilain coup d’arrêt dans sa préparation.

“J’ai un de gros soucis de dos récemment, explique l’athlète de 27 ans. On peut parler d’une grosse inflammation musculaire qui s’est déclenchée début septembre.” Le timing n’est pas le meilleur pour un skieur qui entre alors dans la dernière ligne droite de sa préparation. “J’ai dû rester un mois et demi sans aller sur la neige, regrette le fils d’Erika Hess et de Jacques Reymond. On a cherché la meilleure solution et tout le monde autour de moi n’était pas d’accord sur le comportement à adopter.” Finalement, le champion de Suisse de géant en 2020 a privilégié le repos. “Je dois écouter mon corps, réapprendre à m’entraîner, moins forcer, affirme-t-il comme un vieux sage. Alors que j’avais tendance à toujours vouloir faire un manche de plus que les autres à l’entraînement, je dois désormais en faire une ou deux de moins.”

L’expérience comme atout

S’il a pu rechausser les lattes la semaine précédant le géant d’ouverture de la Coupe du monde – pour lequel il n’a donc pas pu disputer les qualifications internes -, Marco Reymond n’a que sept ou huit jours de ski dans les jambes: “C’est évidemment peu par rapport aux autres, mais avec mon expérience, j’espère tout de même pouvoir réussir quelque chose dimanche.” Surtout que le parallèle est un exercice qu’il apprécie. “Les manches sont courtes et la faute est interdite, rappelle-t-il. Mais cela laisse la possibilité de jouer le coup à fond.” Histoire de lancer au mieux une saison dont les contours sont encore assez flous.

“Evidemment, mon programme et mes objectifs vont dépendre de mon dos, rappelle le technicien, qui se prépare dans les Grisons, entre Davos et Diavolezza. Il va falloir improviser, mais je m’aide de mon expérience. Il faut savoir se faire confiance et parfois skier à l’instinct.” Après Lech/Zürs, le Vaudois disputera surtout des courses en Coupe d’Europe, à l’image des géants de Zinal (2-3 décembre) mais espère pouvoir une nouvelle fois toquer à la porte de la Coupe du monde. “Tout reste ouvert”, conclut-il.

Laurent Morel