Il y a une semaine, c’est tout un pays qui a retenu son souffle au moment de l’annonce de la blessure au dos de Marco Odermatt. Au final, plus de peur que de mal pour le prodige de la nation, qui a été victime d’un lumbago. « Les médias en rajoutent toujours en réalité », se marre le double vainqueur du grand Globe de cristal. À l’image d’Adrien Théaux chez les Français ou de Yannick Chabloz, qui se sont également remis de leurs petits pépins dorsaux, le double champion du monde a été victime de la neige agressive d’Amérique du Nord qui met beaucoup de contrainte sur les athlètes.
« C’est comme si j’avais reçu un coup de couteau dans le dos », image Marco Odermatt. Le skieur de Hergiswil s’est astreint à une pause de deux jours pour se ménager, mais surtout soigner ses douleurs. « J’étais complètement bloqué, je ne pouvais pas me tenir droit. » Il s’est notamment rendu à Denver, 1000 mètres en aval de Copper Mountain où il s’est blessé, pour prendre part à plusieurs séances de physiothérapie. « L’altitude est également un facteur de compression sur les nerfs », explique-t-il.
Plus aucune douleur
Son programme a été couronné de succès puisque le Nidwaldien a pu participer sans douleur aux deux premiers entraînements en vue des descentes de Beaver Creek lors desquels il a signé les 16e et 11e temps. « J’ai de la chance car cela n’a duré que quelques jours. Parfois, cela peut s’éterniser… deux ou trois semaines, voire sur toute la saison. »
Débarassé de ses soucis dorsaux, Marco Odermatt entend réaliser un joli coup sur cette piste Birds of Prey qu’il juge comme « la plus belle » de la saison. « Je suis prêt, mais je ne suis pas le seul. Je l’ai vu à Copper Mountain et lors des entraînements, les autres gars sont aussi là. » Et si le champion du monde de descente remportait enfin son premier succès dans la discipline en Coupe du monde?
Johan Tachet, Beaver Creek/SSW