Si la météo le veut bien, la saison de vitesse va enfin débuter ce vendredi avec la première descente de Beaver Creek. Dans le portillon de départ, les skieurs sont comme des lions en cage, prêts à en découdre face à cette redoutable piste Birds of Prey, à commencer par Alexis Monney. Le Fribourgeois aborde sa seconde véritable saison sur le Cirque blanc avec désormais un statut de descendeur affirmé après ses prestations de haut vol l’hiver dernier qui l’ont notamment conduit aux 10e et 11e rangs des terribles descentes de Wengen et de Kitzbühel. Mais le seul athlète de moins de 25 ans – 23 printemps au compteur – à s’être classé dans le top 30 du classement de descente la saison passée ne veut pas se mettre de pression. Interview.

Alexis Monney, après les renvois à Zermatt/Cervinia et la non-programmation des épreuves de Lake Louise, on imagine votre impatience de pouvoir enfin lancer votre saison, ici à Beaver Creek.

Oui, effectivement. Je suis content d’être là, sur une piste magnifique, on a des conditions de rêve. Je suis vraiment heureux que ça commence. Normalement, ça devrait le faire (ndlr: Les conditions semblent bonnes pour vendredi, beaucoup moins pour le week-end).

Et vous avez montré être déjà dans le coup lors des deux entraînements disputés.

Oui, cela s’est bien passé (ndlr: il a pris deux fois la 17e place). Je suis content de mon ski, mais je sais qu’il y a plusieurs éléments que je peux encore améliorer sur l’ensemble de la manche. Je vais essayer de le faire dès la première descente vendredi. En général, le ski proposé est bon. Même si parfois ce n’est pas le top du top, je ne suis pas largué et c’est positif.

Votre blessure au genou droit à Aspen l’hiver dernier est désormais de l’histoire ancienne?

Oui. Tout s’est déjà bien passé à Zermatt. Même tout l’été, je n’ai eu aucune douleur. J’ai pu réaliser ma préparation comme je le souhaitais, normalement, en skiant avec tout le groupe. La manche d’entraînement à Zermatt m’a mis en confiance. Les deux ici également. Je suis content.

La saison dernière était celle de l’éclosion. Celle-ci doit être celle de la confirmation?

Non, ce n’est pas celle de la confirmation. Je veux faire mon ski, me faire plaisir. Et on verra ensuite ce que cela donnera. S’il y a des résultats, c’est cool, sinon, ce sera une année où j’aurais appris beaucoup de choses. Ce serait cool de faire aussi bien que l’hiver dernier, mais c’est toujours compliqué.

Avec vos qualités et progressivement l’expérience des pistes, le top 15 peut être un objectif?

Je ne me focalise pas sur le résultat. Je veux avant tout me faire plaisir, bien skier sans grosses fautes.

Être aligné régulièrement en super-G cet hiver, est-il également un projet?

C’est un but que l’on s’est fixé avec les entraîneurs, celui d’avoir deux disciplines (ndlr: il a déjà pris part à 4 super-G en carrière). Toutes les possibilités qui me seront offertes, il faudra les saisir et faire le maximum pour m’insérer dans ce groupe.

Avez-vous déjà des garanties pour le super-G de dimanche?

Non, pas du tout. Les deux descentes décideront les derniers athlètes sélectionnés (ndlr: deux places doivent encore être attribuées entre Alexis Monney, Marco Kohler, Franjo von Allmen, Lars Rösti et Ralph Weber).

Johan Tachet, Beaver Creek