Il y a une année, devant des gradins vides, Marco Odermatt et Gino Caviezel avaient lancé idéalement leur saison à Sölden en montant sur le podium du géant autrichien. Dans leur sillage, Loïc Meillard avaient pris la 5e place et Justin Murisier 11e. Des résultats probants qui avaient permis aux quatre mousquetaires du géant helvétiques de prendre confiance pour l’ensemble de l’hiver.

Douze mois plus tard, les ambitions n’ont pas changé. Les Suisses peuvent se montrer ambitieux sur le glacier du Rettenbach dont le pied devrait être garni par plus de 10’000 spectateurs dimanche. Marco Odermatt, Loïc Meillard et Justin Murisier ambitionnent de jouer les premiers rôles. Les trois hommes, ainsi que le slalomeur Daniel Yule qui évoluera pour la première fois à Sölden, se confient à quelques heures de l’ouverture de la saison.

Dans le clan romand, un skieur a davantage d’ambitions que les autres. Quatrième du classement général l’an dernier, Loïc Meillard entend, comme il le fait chaque hiver depuis ses débuts sur le Cirque blanc en 2016, faire un pas en avant. De nombreux observateurs placent d’ailleurs le Valaisan, aux côtés du tenant du titre français Alexis Pinturault, de son compatriote Marco Odermatt et du Norvégien Aleksander Aamodt Kilde, parmi les favoris au grand Globe de cristal. Le skieur d’Hérémence ne cache pas que le Globe traîne dans un coin de sa tête.

Loïc Meillard, dans quel état de forme abordez-vous ce premier rendez-vous de l’année?

Je me sens bien, tout s’est bien déroulé ces derniers jours à Diavolezza (GR) à l’entraînement où nous avons bénéficié de superbes conditions. Il n’y a plus qu’à, comme on dit…

Quelle est la priorité lorsque l’on retrouve la compétition après plusieurs mois? L’objectif est-il de rentrer avec un bon résultat ou avec le sentiment que l’on a bien skié même si vous ne montez pas sur le podium?

La priorité sera bien évidemment de reproduire ce que je parviens à faire à l’entraînement, du départ à l’arrivée. De parvenir à skier libéré. C’est la première course et c’est toujours un peu spécial. On ne connaît pas véritablement les conditions. Et après, si je parviens à accrocher un bon résultat, ce ne sera que bénéfique.

A Diavolezza justement, vous avez essayé de reproduire les conditions de course que vous allez trouver ici à Sölden?

C’est compliqué, car cela fait deux semaines et demie que l’on skie sur une piste injectée à Diavolezza, et ici, ils l’ont fait uniquement depuis le début de la semaine. Pour le coup, les conditions seront différentes. Et après le passage des dames samedi, des lisseurs, cela va encore changer un petit peu.

Vous progressez d’année en année, vous êtes de plus en plus attendu. Du coup, la pression augmente également?

Non, je ne pense pas à avoir une certaine pression. Mes attentes personnelles changent au fil du temps, car on s’améliore. C’est normal. La pression existe car c’est la première course de la saison et il faut se remettre dans les bains, retrouver les repères.

Votre nom est évoqué lorsque l’on cite les candidats aux Globes de cristal…

Il ne faut pas oublier que la saison est longue et que tout doit fonctionner du début à la fin. L’importance est de se concentrer course après course. Mais un Globe trotte dans un coin de ma tête. C’est un but général dans les années à venir. Toutefois, ce n’est pas parce je ne le gagne pas cette saison, que celle-ci sera manquée. L’objectif sera d’aller chercher les podiums, d’être tout le temps devant. Et après, si les résultats suivent, le Globe, on en reparlera assez rapidement.

Vous êtes un skieur polyvalent, performant en géant, en slalom et en super-G. Pourrait-on vous voir également prochainement en descente?

A voir comment la saison évolue, mais si l’opportunité se présente, si c’est important pour préparer un super-G, il y aura matière à discussion. Mais je me satisfais déjà de pouvoir être compétition dans trois disciplines.

Johan Tachet/LMO, Sölden