Au lendemain de la 3e place de Marco Odermatt, c’est au tour de Loïc Meillard de grimper sur le podium du mythique géant d »Adelboden. Sur ses terres helvétiques, le Valaisan a tenu la dragée haute et le ski solide pour accrocher une magnifique 3e place dont lui même n’osait pas croire après avoir commis une énorme erreur lors de sa seconde manche. En tête sur le premier tracé, le skieur d’Hérémence a tout de même su rester concentrer pour obtenir son sixième podium en carrière. Réaction.
Loïc Meillard, quel sentiment vous anime après cette 3e place?
J’avais de la peine à y croire. J’ai voulu attaquer la seconde manche comme la première. Malgré les trous qui s’étaient formés, je savais qu’il fallait tout donner. Malheureusement, avec cette faute au milieu, je n’y croyais plus trop. J’ai continué à chercher à créer de la vitesse et cela a payé. Je m’estime chanceux d’être encore sur le podium.
Vous remportez votre première cloche ici à Adelboden…
Petit, c’était la première course que j’ai vu à la télé et c’est quelque chose de spécial que de concourir ici. C’est sûr que c’est une belle cloche, je vais trouver une belle place pour la mettre.
Vous étiez en tête lors de la première manche comme à Garmisch l’hiver dernier où vous aviez terminé finalement 2e. Est-ce que cette expérience vous a aidé aujourd’hui?
On apprend à chaque sortie, c’est sûr. Après, être devant sur le premier tracé ne m’a pas spécialement gêné. Evidemment, il y avait un peu de stress car on a toujours envie de bien faire. Mais c’est un stress vis-à-vis de mes attentes personnelles car je souhaitais réaliser une manche aussi bonne que la première. Aujourd’hui, c’était aussi joli car j’ai ouvert la première manche et refermé la seconde. C’était un bon sentiment. J’espère avoir de plus en plus souvent de telles opportunités à l’avenir.
Comment gérez-vous l’attente entre les deux parcours dans une telle situation?
Pas différemment des autres courses. Je me concentre sur mon ski après avoir analysé la première manche et je cherche surtout à me faire plaisir.
On a ressenti beaucoup d’émotions dans l’aire d’arrivée, notamment avec les larmes de votre papa qui était en direct sur l’écran géant.
C’est très dur de concourir à Adelboden sans spectateur et sans la famille sur place. Il est alors difficile de partager les émotions et de fêter les bons moments avec les fans. Mais ça faisait plaisir de voir mon papa à la télévision et je sais qu’il a vibré avec moi.
Il s’agissait du dernier géant avant celui des Championnats du monde. Peut-on déjà se projeter dans un mois et demi?
C’est encore loin, j’ai encore beaucoup de courses d’ici là. Mais c’est clair que je suis content d’avoir intégré le top 7 avant les Championnats du monde en géant. Mais encore une fois, beaucoup de choses peuvent se passer entre temps.
Un mot sur Alexis Pinturault, qui a remporté les deux courses ici à Adelboden?
Il n’y a rien à dire, si ce n’est chapeau!
Justin Murisier (10e du géant d’Adelboden):
« Je m’attendais certainement à un meilleur classement après ma 5e place de vendredi. Mais d’un autre côté, si on m’avait dit il y a trois semaines que j’allais signer un top 10 ici à Adelboden, j’aurais signé tout de suite. Je fais une grosse faute sur le haut en deuxième manche. Elle me fait perdre huit dixièmes. C’est dommage. Sans cette erreur, j’aurais pu me battre à nouveau pour un top 5.
C’est quand même une bonne performance ici sur cette piste. Je dois prendre les jeunes Loïc et Marco en référence à l’entraînement. Et je dois continuer à me battre. Je vais me battre pour la médaille aux Mondiaux. D’ici là, il n’y a plus de géant, mais je vais faire du super-G en vue de la saison prochaine. Et on se retrouvera l’équipe ensemble avant les Championnats du monde début février pour bien préparer cette course.
Après 6 géants cet hiver, je tire un bilan positif. Je voulais être dans les 15 pour les Mondiaux, je suis 12e. Les objectifs suivent leur cours. Je suis satisfait. Mais je suis certain qu’il y a encore moyen de progresser un peu d’ici la fin de la saison. »
Johan Tachet, Adelboden