La saison s’est terminée ce dimanche avec le slalom de Méribel qui a vu Henrik Kristoffersen s’emparer du Globe de cristal de la spécialité. Côté suisse, Daniel Yule pouvait encore prétendre au trophée avant cet ultime course, mais le Valaisan est parti à la faute lors de la première manche. Le skieur du val Ferret se consolera avec ses deux podiums à Wengen et Flachau et la satisfaction d’avoir retrouvé le top 7 mondial de la discipline. Loïc Meillard, auteur d’un podium à Garmisch-Partenkirchen, réalise sa meilleure saison en slalom, mais c’est en géant et en super-G que le skieur d’Hérémence attendait davantage. Luca Aerni et Ramon Zenhäusern ont reculé dans la hiérarchie. L’heure est au bilan pour les slalomeurs helvétiques.

Daniel Yule (éliminé en 1re manche, 6e du classement de slalom): “C’est vraiment frustrant”

“C’est frustrant de terminer la saison ainsi. La course avait à peine débuté qu’elle était terminée. Après je crois que les intentions étaient bonnes, j’étais parti à l’attaque. Enfourcher est quelque chose qui, dans l’ensemble, m’arrive relativement rarement. Et là que ça arrive aussi tôt dans la manche c’est très frustrant.

Le bilan de la saison est tout de même positif avec deux podiums (ndlr: Wengen et Garmisch-Partenkirchen), j’ai retrouvé des virages vraiment rapides, des bonnes sensations et j’ai pu tirer de très bonnes manches, que ce soit à l’entraînement ou en course. J’ai retrouvé également une belle constance, même si cela ne s’est pas concrétisé aujourd’hui en course. Mais Je peux à nouveau me bagarrer devant. Là, je vais prendre quelques semaines, pas pour mettre les skis mais le cerveau de côté, et là on fera le bilan avec les coaches pour repartir du bon pied la saison prochaine.”

Loïc Meillard (12e du slalom de Méribel, 7e du classement du slalom): “J’attendais plus de moi-même”

“Le parcours n’était pas facile avec le rail, il suffit de ne pas être forcément bien dans le rythme ça coûte beaucoup de temps. Cette saison tout n’a pas été comme souhaité, j’attendais plus de moi-même. Je pense que j’avais les capacités pour faire bien mieux, mais c’est comme ça, des fois cela ne va pas dans la direction qu’on a envie. J’espère que c’est une expérience qui me profitera dans le futur.

Je dois continuer dans cette direction, m’appuyer sur les points positifs. Corriger quelques petites choses dans la préparation, dans les derniers détails avant l’hiver, essayer de trouver là les clés qui me permettront d’arriver là en pleine confiance et en sachant tout ce que je dois faire sur chaque neige.”

Loïc Meillard se prend la tête avec un piquet. (Paul Brechu/Zoom)

Luca Aerni (19e du slalom de Méribel, 24e du classement de slalom): “Je me sens mieux que l’hiver dernier”

“J’aurais presque dû freiner un peu après la première manche, pour avoir un meilleur dossard lors de la deuxième. J’ai essayé de bien travailler sur le second tracé. Mais avec le rail et le trou déjà formés c’était très difficile. Cette saison, j’ai connu un bon début d’hiver, puis ça a été compliqué dès le mois de janvier, j’ai commencé à me battre, mais j’ai réussi à faire des top 15, chose que je n’avais jamais réussi par le passé en étant moins bien.

Je dirais que je me sens mieux que l’hiver dernier. Je n’ai juste pas réussi à être constant sur toutes les courses. Mais j’ai construit de bonnes choses pour la prochaine saison. Nous avons déjà eu de bonnes discussions après Flachau avec Matteo Joris (ndlr: l’entraîneur en chef de l’équipe de Suisse de slalom) sur la direction que nous allons prendre lors de l’entraînement estival, il nous reste plus qu’à affiner le programme.”

Ramon Zenhäusern (éliminé en 2e manche, 25e du classement de slalom): “Une saison à oublier”

“Ma saison a été compliquée du début jusqu’à la fin. Ça a commencé avec ma blessure à l’épaule qui m’a empêché de trouver la confiance en début d’hiver. J’ai ensuite eu des douleurs de dos après ma chute à Garmisch-Partenkirchen et enfin j’ai attrapé le Covid. Cela fait partie du sport, tout athlète connaît des hauts et des bas. C’est une saison à oublier et je reviendrai la prochaine.

Le grand problème reste l’épaule. Inconsciemment, je pense que j’ai eu de la peine à me libérer, à prendre tous les risques. J’ai encore des douleurs. J’ai rendez-vous le 7 avril pour faire un point. Il existe une probabilité que je doive me faire opérer. J’espère ne pas me faire opérer, sinon cela me prétériterait trois mois, je préférerais soigner de manière conservatrice.”

Johan Tachet, Courchevel