Les skieuses suisses avaient le sourire dans l’aire d’arrivée du super-G de Sankt Anton. Joana Hählen savourait sa 2e place, alors que Lara Gut-Behrami pouvait fêter son 69e podium en carrière après sa troisième. Fêter, il faut toutefois le dire vite, car la Tessinoise de 31 ans, perfectionniste comme à son habitude, ne se montrait pas totalement satisfaite de sa performance sur les skis. Elle l’assure, elle a encore une bonne marge de progression.

Lara Gut-Behrami, après trois podiums en géant cet hiver, vous montez également sur la boîte en super-G. Vous saison en vitesse est donc lancée?

Ça fait du bien. C’est une belle piste, je suis contente d’être sur le podium, d’être rapide, mais je ne suis pas aussi heureuse de la manière dont j’ai skié. J’ai encore quelques problèmes d’équilibre, je ne trouve pas l’entrée de virage comme je le souhaiterais. Mais demain, j’ai une autre chance. Et je vais essayer de skier plus proprement et de pousser un petit peu plus entre chaque virage.

Sur un tracé très tournant et dur, nous avons l’impression que vous, les athlètes, avez dû lutter?

Il y avait pas mal de mouvements de terrain. A la reconnaissance, la piste paraissait plus compliquée à skier qu’elle ne l’était réellement. Ce n’était pas aussi rapide que ce que l’on pensait. La neige était assez simple à skier. Il était important d’enchaîner les virages en prenant les bons appuis, tout en étant propre sur les lignes.

A vous entendre, il semble que vous ayez encore une bonne marge de progression?

Je l’espère. Je ne skie pas comme j’aimerais. Je suis toujours en train de rechercher l’équilibre et les bons appuis sur les skis. C’est vrai que cela fait un moment que je n’avais plus fait de super-G également. L’un ou l’autre jour d’entraînement aurait pu m’aider, mais c’est comme cela. Je prends cette course du jour pour celle de demain.

Vous avez choisi d’axer votre entraînement sur le géant ces dernières semaines?

Surtout, nous n’avons eu que des courses en technique. Je suis contente alors de pouvoir faire des courses comme celle d’aujourd’hui, car désormais les épreuves de vitesse vont s’enchaîner. Même si ce sont des courses, je vais essayer de les prendre quasi comme des manches d’entraînement pour travailler ma technique.

Avec l’objectif d’arriver au top dans trois semaines aux Championnats du monde?

Non, le but est d’être au top chaque jour.

Johan Tachet, Sankt Anton