La Tessinoise a vécu son premier podium en géant de l’hiver il y a quelques jours comme une libération. Enfin sur la plus haute marche cette saison lors du super-G de Garmisch-Partenkirchen, elle est en pleine confiance avant les Mondiaux de Saalbach. Réaction.

Le sourire était grand et le soulagement aussi lorsque Lara Gut-Behrami a réalisé que la victoire était bien la sienne dimanche à Garmisch-Partenkirchen. Ayant terminé trois fois 2e en super-G cette saison, la Tessinoise est enfin montée sur la plus haute marche du podium pour la première fois de l’hiver. Les dames disputant la dernière épreuve de vitesse avant les Championnats du monde à Saalbach, le timing n’aurait pu être plus parfait.

Déjà en franchissant la ligne d’arrivée, la championne a su qu’elle avait livré le genre d’énorme prestation qui lui a rapporté gros par le passé mais qu’elle a eu de la peine à reproduire cette saison. Federica Brignone, qui menait jusque-là et semble skier sur une autre planète ces temps-ci, était larguée pour 0″38. Sofia Goggia était plus loin. Cornelia Hütter est ensuite sortie. Sur la Kandahar de Garmisch-Partenkirchen, personne n’a pu venir se frotter à la Suissesse.

Important de faire le plein de confiance

« C’est quand même une autre sorte de joie quand on gagne et qu’on ne finit pas 4e ou 5e », s’est réjouie la skieuse de Comano, qui a vécu un début de saison difficile. « Pour moi, l’important ces derniers temps c’était de faire le plein de confiance. Je n’ai jamais fait de mauvaise course mais il a toujours manqué quelque chose. Aujourd’hui j’ai pu assurer du haut en bas. Je suis vraiment heureuse que ça ait suffi pour la victoire. »

Le déclic s’est effectué en Italie mardi lorsque Lara Gut-Behrami est enfin remontée sur la boîte en géant, pourtant une de ses spécialités. « J’ai commencé la saison de façon bizarre et je n’étais pas complètement en confiance. Puis à Kronplatz, j’ai eu ce sentiment que tout fonctionne de nouveau en géant, tout se passe comme je le souhaite », a expliqué la gagnante du gros Globe au micro de l’ORF. « En vitesse, depuis Beaver Creek, j’ai toujours été solide mais j’ai souvent fait des fautes, ce qui ne m’était plus arrivé ces dernières années. Et quand on fait des fautes, c’est évidemment difficile de terminer tout devant. »

Dimanche, on a vu de nouveau la Tessinoise au meilleur de sa forme. Une Lara Gut-Behrami sans fautes pourrait être très dangereuse à Saalbach.

SSW