La deuxième place du jour lors du géant de Kronplatz avait davantage de signification que celle obtenue du super-G dimanche à Cortina d’Ampezzo. Un brin frustrée de son rang de dauphine de Federica Brignone il y a deux jours, la Tessinoise esquissait ce mardi un sourire qui en disait long sur le soulagement de retrouver le podium en géant, coïncidant avec son premier cet hiver dans la discipline.

« C’était un début de saison très compliqué pour moi en géant », avouait Lara Gut-Behrami à la FIS à l’issue de la course remportée par la Néo-Zélandaise Alice Robinson. « Je me suis battue depuis septembre », expliquait-elle en faisant référence à des douleurs à un genou qui l’empêchaient de s’entraîner correctement et qui l’avaient conduite à renoncer à la première épreuve de la saison à Sölden. « Ensuite, il a fallu retrouver la confiance et me dire chaque matin: ‘okay, je n’ai pas mal’. Il faut être capable de laisser aller les skis ce qui n’est jamais facile et cela a pris davantage de temps en géant que dans les disciplines de vitesse. »

Encore des fautes à corriger

Si Lara Gut-Behrami devra encore patienter avant de fêter un premier succès cette saison, elle monte sur le 95e podium de sa carrière et prouve qu’elle est de retour aux affaires en géant, avec cette compétition de Kronplatz, la dernière dans la discipline avant celle des Championnats du monde. « J’avance jour par jour », poursuivait la skieuse de Comano au micro de la SRF, consciente qu’elle a encore une grosse marge de progression. « Chaque course me permet de construire. Aujourd’hui, je me suis battue durant toute la première manche, mais j’étais rapide. Lors de la seconde, j’ai voulu davantage contrôler, pour faire moins d’erreurs, toutefois j’en commets toujours quelques unes. »

La Tessinoise fait également une bonne opération au classement général, puisqu’avec la sortie de piste de sa rivale Federica Brignone, elle n’accuse plus que 55 points de retard sur l’Italienne. Mais attention, Camille Rast, juste derrière, guette. Avant les Mondiaux de Saalbach, il ne reste que trois courses. Une descente et un super-G à Garmisch-Partenkirchen ce week-end et un slalom nocturne la semaine prochaine à Courchevel.

JT