Si le ciel neuchâtelois est gris, Camille Rast (20 ans) ne quitte pas pour autant son sourire. Petit à petit, jour après jour, la Valaisanne poursuit sa rééducation sous l’oeil et les conseils avisés de son préparateur physique Florian Lorimier. Voilà quatre mois et demi que la skieuse de Vétroz s’est fait opérer d’une rupture du ligament croisé antérieur et d’une déchirure du ligament collatéral tibial dont elle a été victime en mars.

Cette blessure est intervenue au moment où elle semblait revenir à son meilleur niveau après deux années de galère dues à une mononucléose. “Cela fait partie du sport, mais j’espère que désormais j’ai eu ma dose de pépins”, glisse Camille Rast pour conjurer le sort, elle qui n’a donc plus eu l’occasion de s’entraîner à son plein potentiel depuis trois étés maintenant. Un sacrilège pour une jeune fille qui “adore bouger” et surtout pratiquer sa passion. “J’ai dû apprendre la patience, alors que ce n’était pas l’une de mes qualités”, poursuit la skieuse qui ne dénombre, par la force des choses, que cinq petites courses sur le front de la Coupe du monde lors des deux derniers hivers.

Seule à Neuchâtel, loin de la neige et de ses coéquipières d’entraînement, Camille Rast se reconstruit. Le chemin est long, semé d’embûches. Et la patience est le maître mot pour retrouver les sensations et revenir au plus haut niveau.

Camille Rast – épisode 2: la patience dans l’ombre:

Johan Tachet & Laurent Morel, Auvernier