Nouveau venu en Coupe du monde, le Martignerain Arnaud Boisset était l’invité de la quatrième émission de L’Après-Ski, le talk-show 100% ski. Avec l’ancien slalomeur Didier Plaschy, le Martignerain est revenu sur ses premiers mois dans le Cirque blanc. Les deux hommes ont analysé les dernières épreuves, ont évoqué le mois des slalomeurs et ont parlé d’hypnose et de préparation mentale dans ce nouveau numéro. On a également pris des nouvelles de Christophe Torrent après Bormio.


Les débuts

4 courses, 3 fois dans les points. A 25 ans, Arnaud Boisset a réussi ses grands débuts. 19e du super-G de Val Gardena, le Martignerain a pris la 22e place de la descente de Bormio en fin de semaine passée puis la 28e sur le super-G. «Je n’avais pas d’attentes chiffrées mais je suis très content avec ces résultats. Il n’y a toutefois rien d’acquis», rappelle-t-il. «Le plus important, c’est qu’il reste humble», conseille Didier Plaschy. «Arnaud l’est, il garde les pieds bien sûr terre, j’adore cette attitude.»

Les conseils du roi

Sur les épreuves de vitesse, Boisset a notamment pu côtoyer un certain Odermatt. «C’est incroyable ce qu’on peut partager avec lui avant ou après la course. Même à Bormio, quand il gagne le super-G, il m’a donné des conseils pour ma manche. C’est fou qu’il a encore pris le temps de regarder mon passage. Le côtoyer, lui, mais aussi tous les autres comme Justin Murisier notamment, est très bénéfique pour moi.»

Le chiffre: 93

En remportant le géant de Lienz puis en doublant la mise sur le slalom, l’Américaine Mikaela Shiffrin a atteint 93 victoires en Coupe du monde. «C’est dur à mettre des mots sur ce chiffre gigantesque. Pour l’atteindre, elle a dû rester en forme, garder la motivation et toujours travailler pour aller décrocher ces succès», relève Arnaud Boisset. «Elle aurait même pu en gagner davantage encore. C’est une skieuse à part qui parvient à unifier le physique, la biomécanique et l’envie d’aller vite», a ajouté Didier Plaschy qui a enregistré deux succès durant sa carrière.

La phrase

«J’aimerais que Loïc vise la lucarne»

S’il devait miser une pièce sur l’un des Suisses pour le petit globe du slalom, Didier Plaschy la placerait sur Loïc Meillard. «Il a le ski pour, c’est une certitude. Mais parfois, il veut trop bien faire les choses. C’est comme une équipe de foot dont tous les joueurs veulent entrer dans le but avec le ballon. Parfois, il suffirait qu’un seul d’entre eux allume la lucarne. J‘aimerais que Loïc vise la lucarne au lieu de vouloir amener la balle dans le but.»

Les pronos

Place à des épreuves techniques ce week-end, tant pour les femmes à Kranjska Gora  que pour les hommes à Adelboden. «Avec la maîtrise qu’Odermatt affiche actuellement en géant, je ne vois pas qui peut le battre», pronostique Arnaud Boisset. «Si cette neige humide, on n’est pas à l’abri d’une surprise. Pourquoi pas Tumler qui skie sur des Stöckli comme Odermatt? Ou Loïc Meillard, dont les Rossignol réagissent bien aussi. En slalom, je vois Clément Noël» imagine de son côté Didier Plaschy. «Ce sera Feller ou Yule», rétorque Arnaud Boisset qui voit Shiffrin et Gut-Behrami régner sur le slalom et le géant de Kranjska Gora.

Gregory Cassaz, Le Nouvelliste