Le CIO a surpris bon nombre de suiveurs ce mercredi. Il a choisi d’ouvrir un dialogue “ciblé” avec deux candidatures: les Alpes françaises pour 2030, Salt Lake City pour 2034 et un dialogue “privilégié” avec la Suisse pour 2038. La Suisse est en excellente position pour organiser les Jeux olympiques dans 15 ans, puisque son statut ne laisse que peu de doute quant au choix du CIO. Si la population et la classe politique soutiennent le projet, les Jeux olympiques auront lieu dans le pays en 2038.

“La Suisse a une grande expérience dans l’organisation d’événements internationaux. Elle possède de nombreux sites passionnants pour les sports d’hiver et joue un rôle important de pays hôte du CIO et de nombreuses fédérations internationales”, a expliqué Karl Stoss, président de la commission des futurs hôtes des Jeux olympiques, lors d’un point presse. Le projet suisse “a énormément de potentiel” et cadre bien avec les priorités du CIO sur des points comme la durabilité et la réduction des coûts, a-t-il ajouté. “Mais nous avons besoin d’un soutien fort de la part du public et du gouvernement”, a-t-il précisé.

“Il faut savoir être flexible”

Le délai est fixé à fin février pour les candidatures finales des différents candidats ciblés, sauf pour la Suisse donc, qui aura un délai supplémentaire jusqu’à la fin de l’année 2027. Un mois supplémentaire est requis par le CIO pour recueillir les garanties. Le comité olympique veut visiter les sites des pays en avril, avant que les candidats soient finalement présentés au comité exécutif en juin prochain. “L’objectif est que la Suisse organise les Jeux en 2038. Si elle a besoin de temps supplémentaire, on pourrait se reporter sur 2042”, a par ailleurs précisé Karl Stoss.

Swiss Olympic s’est réjoui de la décision du CIO, et confirme qu’il “existe encore un potentiel d’optimisation dans les domaines de la planification des sites sportifs et du financement notamment”. Pour l’instance helvétique, le report du projet sur 2038 est accepté. “Nous avions en vue les Jeux olympiques et paralympiques de 2030 ou 2034. Mais dans le sport, il faut savoir être flexible”, a déclaré Jürg Stahl, président de Swiss Olympic, ajoutant que le soutien de la population, de la politique et de l’économie sera également décisif dans cette phase.

JT/SSW/LMO