Une dizaine de jours après avoir été opéré d’une hernie discale, Justin Murisier ne perd pas espoir d’être dans le portillon de départ dans une semaine pour l’ouverture de la Coupe du monde, dont les épreuves ont été confirmées jeudi. “J’espère skier lors du géant de Sölden, je me suis fixé cet objectif. Si j’y parviens tant mieux, sinon je passerai par dessus”, confie le Bagnard qui poursuit activement son programme de rééducation.

L’hernie discale a provoqué une perte de sensations dans le mollet gauche du skieur de Verbier à la fin du mois de septembre. “J’avais des symptômes de sciatique après un entraînement de géant mais je ne me suis pas affolé. Puis après une séance de force, il y a eu un ‘crack’ bizarre. Deux jours après, je ne sentais plus mon mollet.” Impossible dès lors de s’entraîner. “C’était comme si j’avais de la chair morte. Tu ne peux pas courir, te mettre sur la pointe des pieds. Toutes les choses que tu fais tous les jours paraissent difficiles.”

Sur la neige en début de semaine prochaine?

L’opération était évidemment nécessaire. Reste à savoir quand Justin Murisier pourra retrouver toutes ses sensations. “Les médecins m’ont dit que cela pouvait prendre dix jours comme trois mois, ou toute une vie.” Pour mettre toutes les chances de son côté, le Valaisan enchaîne les séances pour réactiver son mollet meurtri. Il s’est notamment rendu cette semaine deux jours à Schliersee, dans le centre bavarois où il avait effectué sa rééducation lors de sa dernière blessure à un genou.

“La progression est lente”, souffle-t-il sur le chemin du retour de l’Allemagne. “Je continue à faire mes exercices. J’espère que l’évolution sera positive pour que je puisse remettre les skis en début de semaine et faire au moins un jour de ski en test. Mais sans force dans le mollet, cela sera impossible.”

Sölden ou Lake Louise?

S’il existe un mince espoir de voir celui qui a terminé 9e du classement du géant l’hiver dernier au départ à Sölden, il n’en fait pas une fixation pour autant. “Au pire, je viserai les épreuves de vitesse à Lake Louise fin novembre”, poursuit-il sans se prendre la tête malgré le frein dans sa préparation. “J’ai déjà loupé des saisons complètes par le passé, si je loupe quatre ou cinq jours de skis, je ne dramatise pas.”

Johan Tachet