Devant son public, Killian Peier espérait pouvoir présenter ses progrès largement entrevus cet été et depuis le début de la saison hivernale, comme il le montre depuis quelques semaines en Coupe du monde. Il l’a fait samedi en prenant la 21e place et espérait faire encore mieux le lendemain, dans la lignée de ses derniers résultats obtenus notamment à Nizhny Tagil (16e et 12e).
Sauf que rien ne s’est passé comme prévu sur le Gross-Titlis-Schanze d’Engelberg pour le sauteur de la Vallée de Joux. Alors qu’il a eu l’opportunité de s’élancer avec un vent plus favorable que la plupart de ses concurrents, il a réussi un bond correct, atterrissant à 127,5 mètres. Mais, pénalisé par une compensation défavorable dû au vent, il a dû céder la 30e et dernière place qualificative pour la manche finale au Canadien Mackenzie Boyd-Clowes pour 0,6 point. L’attente, en espérant voir un sauteur lui passer derrière aura été longue mais infructueuse.
“Me prouver à moi-même que j’en suis capable”
Déçu, mais pas abattu, le Vaudois n’a pas voulu se chercher d’excuse. “Ça arrive, assurait-il, fataliste, après le concours. Je ne connais pas encore les raisons de cette contre-performance. Je vais prendre mon temps pour analyser mon saut avec mes entraîneurs.” L’étude de la vidéo sera primordiale.
“Ce qui est dommage – mais c’est peut-être dû au fait que j’ai bénéficié d’un vent favorable -, c’est que je pensais avoir réalisé un bon saut, regrettait-il. Je me sentais confiant, mais je sais que je peux faire mieux que cette 31e place. Je veux me prouver à moi-même que j’en suis capable.
Arriver “fin prêt” pour la Tournée
Killian Peier a désormais les yeux rivés sur la Tournée des 4 Tremplins, dont la première étape à Oberstdorf est agencée au 30 décembre. “J’espère arriver fin prêt, sourit-il. Je ne connais pas encore le programme.” Quelques journées d’entraînement, du repos à Noël et éventuellement une participation à la Coupe continentale à Engelberg (27-28 décembre) devraient l’aider à se mettre dans les meilleures conditions avec l’un des grands rendez-vous de l’hiver.
Laurent Morel, Engelberg