C’est une Fanny Smith rayonnante qui s’est confiée dans l’aire d’arrivée du skicross d’Arosa quelques minutes après avoir décroché la 3e victoire de sa carrière sur le sol helvétique. Le tout entrecoupé de cris d’encouragements et de joie lors de la finale masculine.

Quel spectacle! Fanny Smith, que retenez-vous de cette course?

C’était du skicross comme je l’aime. On a super bien ridé avec Sandra (ndlr: Näslund). C’était chaud mais fair-play. Même si j’avais été 2e, j’aurais été contente. C’était une belle bataille, j’ai tout donné!

Ça s’est joué dans les derniers mètres…

J’ai réussi à doubler les dernières bosses, je pense que ça m’a permis de prendre plus de vitesse jusqu’à la ligne d’arrivée. Mes skis ont par ailleurs super bien marché. 

Vous sembliez très émue sur le podium.

Oui, c’était incroyable avec tout ce public. Je ne pensais pas du tout que j’avais gagné donc en voyant le résultat, j’étais impressionnée.

Quelle était la stratégie de prendre deux Suissesses avec vous dans votre quart de finale?

(Rire). En fait, on en a discuté avec un des entraîneurs et j’ai dit: “Il y en a qui ne vont pas être contentes” et il m’a répondu que ce n’était pas grave. 

Par rapport à quoi avez-vous fait ce choix?

L’objectif était de ne pas se retrouver avec toutes les meilleures filles dans ma partie de tableau.

Il y a aussi le résultat de Sixtine Cousin, 7e, qui doit vous faire plaisir.

Oui, je suis trop contente pour elle. C’est vraiment bien, ça donne une bonne dynamique.

Est-ce la course la plus serrée de votre carrière?

Bonne question. Je ne crois pas… A Montafon, l’année passé, c’était assez serré avec Heidi Zacher. Mais là, ça reste très proche aussi.

Cette victoire vous donne-t-elle des idées pour le Globe de cristal?

C’est sûr que c’est encourageant. Ça montre que je suis sur la bonne voie, mais la saison est longue et pour l’instant je me concentre surtout sur cet incroyable succès.

Laurent Morel, Arosa